La créativité débordante de Renée Sylvain

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Par Emmanuelle LeBlond
La créativité débordante de Renée Sylvain
Renée Sylvain est une artiste peintre autodidacte. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Que ce soit un titre, un article, une image ou une publicité, les journaux représentent une source d’inspiration infinie pour Renée Sylvain. Rencontre avec une artiste peintre qui se démarque par sa créativité et son originalité.

Renée Sylvain passe le plus clair de son temps dans son atelier, situé sur le chemin Hemming à Drummondville, à quelques pas du parc Kounak. Devant son chevalet, elle se sent à sa place. Pinceau à la main, elle laisse libre cours à sa créativité. «C’est une passion qui m’habite depuis que je suis toute petite. J’étais toujours en train de dessiner. J’ai eu mon premier ensemble de peinture à l’huile à l’âge de 20 ans. J’ai vite été vers l’acrylique. J’en ai toujours fait à temps perdu», lance celle qui se consacre à ses créations depuis six ans.

La Drummondvilloise est reconnue pour sa série requérant l’utilisation de journaux. (Photo Ghyslain Bergeron)

Une panoplie d’œuvres sont exposées dans l’espace créatif de Renée Sylvain, témoignant de la polyvalence de l’artiste. Sur les étagères, on retrouve une foule d’articles comme des assiettes, des verres ou des tasses personnalisées. Sur les murs, ce sont plutôt ses toiles qui sont affichées.

Chaque tableau met en vedette un personnage. L’une prend son bain; l’autre est à la crémerie. Un homme est devant sa voiture; une femme se prélasse dans son lit. Malgré leurs différences, ils ont tous un journal à la main.

Depuis que Renée Sylvain a débuté cette série, elle ne s’en lasse pas. «J’ai donné des cours de peinture pendant dix ans. Souvent, les élèves n’étaient pas capables de peindre des visages. Je leur ai montré comment faire une première peinture, étape par étape. Le visage des personnages était caché par un journal. J’ai eu plusieurs commentaires positifs. J’en ai fait une et elle s’est vendue tout de suite. J’ai réalisé que c’était apprécié. Les gens pouvaient facilement s’identifier à la toile. Plus ça allait, plus ça m’inspirait», raconte-t-elle.

Un éventail de possibilités s’est ouvert à elle. L’artiste peintre met en scène les personnages dans toutes sortes de situations. «Je fais beaucoup de toiles pour les hommes. Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de sujets masculins. Pour ma part, je fais des personnages qui travaillent en construction avec des bottines jaunes. Ça rejoint ceux qui sont manuels.»

Renée Sylvain aime peindre des animaux.(Photo Ghyslain Bergeron)

Au fil des années, Renée Sylvain a développé une démarche artistique qui lui est propre. Elle adore feuilleter les journaux, sentant le papier sous ses mains. Lorsqu’un élément l’interpelle, elle le découpe. Elle réalise un croquis sur la toile, avant d’y appliquer la peinture. Ensuite, elle place ses illustrations dans l’espace réservé à cet effet. Lorsque le montage est complété, elle colle le tout sur la toile. La Drummondvilloise complète son œuvre en faisant quelques ombrages à l’acrylique et en appliquant un vernis.

Cette dernière expose dans des galeries situées à Victoriaville, Montréal et La Malbaie. De plus, Renée Sylvain effectue plusieurs commandes personnalisées. Des clients de tous les horizons l’approchent. Par exemple, l’artiste peintre a réalisé un tableau pour la mairesse de Drummondville Stéphanie Lacoste, soulignant sa victoire lors des dernières élections municipales. Renée Sylvain a aimé cette expérience, alors qu’elle avait l’impression de revivre ce moment fort.

Renée Sylvain illustre des sujets masculins.(Photo Ghyslain Bergeron)

Pour l’avenir, Renée Sylvain souhaite intégrer davantage d’animaux dans ses toiles, question de varier sa proposition. En parallèle, un nouveau défi s’est présenté à elle. Celle qui a toujours rêvé d’écrire un livre jeunesse a été approchée pour illustrer la couverture d’un roman écrit par Carolyne Tremblay. «J’étais super contente. Je me suis dit que c’était un début. La littérature est un univers qui m’a toujours attiré», soutient celle qui se dit stimulée par ce projet.

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