Les Voltigeurs à court de solutions face au Phœnix

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
Les Voltigeurs à court de solutions face au Phœnix
Maxime Côté, ici avec Tyson Hinds, a inscrit le septième but du Phoenix. (photo Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. C’était un match à oublier pour les Voltigeurs qui ont encaissé un cuisant revers de 7 à 0 face au Phœnix de Sherbrooke, dimanche après-midi, au centre Marcel-Dionne.

L’entraîneur-chef Éric Bélanger bouillait à la suite d’une déconfiture de la sorte. «Il n’y a pas grand-chose à dire de positif», a-t-il fait savoir en point de presse.

Ses joueurs ont livré une performance qui fait sa place parmi les pires quant au nombre de rondelles dirigées vers le filet adverse. Avec un maigre total de 12 tirs, le match se classe à égalité au quatrième rang des parties avec le plus faible nombre dans l’histoire des Voltigeurs. Pendant ce temps, Sherbrooke a effectué 34 lancers vers Jacob Goobie.

Éric Bélanger n’a pas apprécié la performance de ses joueurs. (photo Ghyslain Bergeron)

Bélanger n’a pas apprécié la performance défensive de sa troupe. Plusieurs fois, les joueurs du Phœnix ont freiné des tentatives de sortie de zone et ont poursuivi leur possession dans le territoire des Rouges. Ajoutons à cela plusieurs passes qui ont eu de la difficulté à trouver leur cible.

Lorsque questionné à savoir s’il y avait quoique ce soit à retenir de cet affrontement, Éric Bélanger a répondu à la négative. Avec deux victoires lors des dix dernières parties, ce dernier a semblé exaspéré par le manque d’effort de sa formation et le non-respect du plan de match.

«Quand tu joues contre la meilleure équipe de la ligue, il faut que tu te présentes. Ça n’a pas été le cas ce soir. Il faut briser le cycle. On fait des réunions d’équipe, on prépare les joueurs, on leur dit ce qu’ils doivent faire et on n’exécute pas. On a bien beau l’expliquer encore et encore, mais il faut que les gars respectent le plan de match», a lancé Bélanger.

Jugeant qu’il prépare ses joueurs adéquatement, Éric Bélanger espèrerait voir ses joueurs montrer plus de caractère sur la patinoire.

«Je ne prépare pas mon équipe en leur disant qu’on va perdre 7 à 0. Selon moi, l’équipe est prête. À un moment donné, il faut que ça vienne des joueurs. Moi, je ne peux pas aller sur la glace. Ça commence à être redondant», a dit le pilote des Rouges.

À l’opposé, Stéphane Julien s’est montré très satisfait de la performance livrée par ses joueurs, qui concluaient une séquence de trois matchs en autant de jours. L’entraîneur avait réussi à utiliser tous ses trios de façon à conserver un bon niveau d’énergie durant tout le weekend.

«C’est une bonne chose quand on a un peu plus de profondeur à l’attaque. On a réussi à faire jouer tout le monde. Même en désavantage numérique, on a utilisé beaucoup de joueurs différents encore ce soir», a expliqué Julien.

Dès la période d’échauffement, l’entraîneur du Phœnix voyait à quel point ses joueurs étaient motivés pour cet affrontement. «On voulait avoir une bonne performance aujourd’hui. On a passé beaucoup de temps en zone offensive, on a tué des punitions aux bons moments. J’ai vu mes joueurs avoir le feu dans les yeux», a-t-il décrit.

Tyson Hinds, Justin Gill, Cole Huckins, avec deux réussites, Anthony Munroe-Boucher, Jacob Melanson et Maxime Côté ont été les marqueurs pour la visite. Hinds a ajouté deux mentions d’assistance, tout comme Joshua Roy et Israël Mianscum. Jakub Brabenec a obtenu trois passes et le Drummondvillois Ethan Gauthier en a récolté une sur le but de Munroe-Boucher.

Olivier Adam a réussi un jeu blanc de 12 arrêts. (photo Ghyslain Bergeron)

Stéphane Julien a également souligné la performance de son gardien Olivier Adam, natif de Drummondville, qui a connu un fort début de match.

«Mine de rien, en première période, même si l’on a pris les devants, Adam a fait trois gros arrêts sur deux échappés et un surnombre, a affirmé Julien. Par la suite, on a pris le momentum jusqu’à la fin. Il faut donner le crédit à Olivier, il a fait des arrêts importants dès le départ et ensuite on a contrôlé le match.»

Finalement, ils ont été 2 170 personnes, dont plusieurs Sherbrookois, à avoir bravé la neige pour assister à la rencontre qui soulignait l’anniversaire de la mascotte Tirobut, mais également le dernier match en carrière de l’officiel Marc Muylaert. Ce dernier prend sa retraite après une carrière de 27 ans dans la LHJMQ.

Par ailleurs, l’attaquant ontarien Micheal Derbidge a quitté l’entourage des Voltigeurs ces derniers jours, expliquant son absence de l’alignement lors des deux dernières parties. Le joueur de 17 ans a pris cette décision pour des raisons personnelles, a fait savoir l’organisation drummondvilloise. En six parties avec les Voltigeurs, Derbidge a amassé deux buts, conservé un différentiel de -1 et décoché dix tirs au filet. Il avait été acquis via le marché des agents libres ontariens le 6 janvier dernier.

Les Voltigeurs (18-22-4-1) seront de retour en action dès mercredi alors qu’ils rendront visite aux Cataractes de Shawinigan (22-21-2-2), au centre Gervais Auto, dès 19 h.

Partager cet article