Une année bouillonnante de culture

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Par Emmanuelle LeBlond
Une année bouillonnante de culture
La 16e édition du Festival de la poutine de Drummondville se tiendra du 24 au 26 août. (Photo : Frédéric Côté)

REVUE DE L’ANNÉE. La scène culturelle a été bouillonnante plus que jamais, alors que la levée des mesures sanitaires a permis une reprise complète des activités. Les Drummondvillois ont pu rire, danser, chanter et goûter. Des nouvelles initiatives ont vu le jour au courant de l’année, ayant pour effet de dynamiser le centre-ville.

Le cinéma québécois brille à Drummondville

Édouard Biron-Larocque a ressenti un sentiment d’accomplissement et de fierté durant les Rendez-vous Québec cinéma. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

La quatrième édition des Rendez-vous Québec cinéma était attendue à Drummondville, car elle marquait le retour en présentiel de l’événement. Les cinéphiles ont profité d’une programmation variée, alors qu’un record de 17 films ont été projetés durant le festival. Les Rendez-vous Québec cinéma ont débuté en force avec la présence des comédiens et des artisans du film Noémie dit oui, dans le cadre d’un tapis rouge. L’ambiance était à la fête. L’équipe était ravie d’aller à la rencontre du public à l’occasion d’une tournée régionale. Vendredi soir, le long métrage Rêver ma vie de Guillaume Venne a été présenté en exclusivité. Le festival s’est conclu avec un troisième tapis rouge. L’acteur Édouard Biron-Larocque a partagé au public le fruit de son travail dans le court métrage Tenir le phare. Le Drummondvillois s’est dit honoré de partager l’écran avec Jacques L’Heureux. Dans tous les cas, la directrice générale du Capitol Annie Hamel a tiré un bilan positif de l’événement.

Une ligue d’improvisation dynamique

La Ligue d’improvisation du Centre-du-Québec (LICQ) a repris du service, alors que la dernière saison complète remontait en 2019. La saison estivale s’est amorcée sous le signe de la nouveauté. Entre autres, plusieurs nouveaux joueurs ont été recrutés. Parmi les faits marquants, les filles étaient en plus grand nombre dans les équipes d’improvisation. Les matchs se sont déroulés tous les jeudis au Joker Pub Ludique, du mois de mai au mois d’août. Cette localisation s’est révélée gagnante. Le coordonnateur de la LICQ, Félix Lefebvre, a décidé de répéter l’expérience dans le cadre de la saison hivernale. Les joueurs s’affronteront sous une formule réinventée, celle des Next level, tous les premiers jeudis du mois.

Le projet Entrez dans l’histoire a été présenté au Village québécois d’antan au mois de juin. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Le Village québécois d’antan fait peau neuve

Projections, éclairages, effets spéciaux, jeux et animations multimédias : l’expérience de Moment Factory s’amène au Village québécois d’antan. La nouvelle a été annoncée lors d’une conférence de presse organisée en juin. Trois phases sont prévues dans le cadre d’un projet, dont la première qui débutera en 2023. Les technologies de Moment Factory seront d’abord intégrées au sein des maisons et bâtiments et une aire de jeux de réalité augmentée viendra bonifier l’offre de même que l’ajout de comédiens et metteurs en scène professionnels. La deuxième phase, en 2024, sera dédiée à la création d’une balade nocturne. Enfin, en 2025, l’ajout d’un volet festif et gourmand est prévu. Le volet du développement durable sera également développé. Le projet de 10,5 M$ bénéficiera d’un soutien financier totalisant près de 6 M$.

Une pièce acclamée par le public

Près de 30 000 personnes ont assisté aux représentations du Dîner de cons pendant la saison estivale. (Photo: Ghyslain Bergeron)

En juillet, le rideau s’est levé sur la pièce de théâtre Le Dîner de cons à la Maison des arts de Drummondville. Adaptation québécoise convaincante, chimie palpable entre les comédiens, texte savoureux, scènes hilarantes : tous les ingrédients étaient réunis pour faire de la représentation un succès. Impossible de passer sous silence la performance de Laurent Paquin (François Pignon) et Normand D’Amour (Pierre Brochant). Les comédiens ont rayonné sur la scène Léo-Paul-Therrien, incarnant leur personnage à la perfection. Rappelons que les détenteurs de billets ont dû faire preuve de patience, car la pièce de théâtre d’été a été reportée à deux reprises à cause de la crise sanitaire. Une trentaine de dates étaient au calendrier et près de 30 000 personnes ont assisté aux représentations. La Maison des arts a profité de l’occasion pour annoncer la prochaine production, soit Le père Noël est une ordure. Une fois de plus, les spectateurs auront droit à une distribution de comédiens de grands talents, soit Jean-Michel Anctil, Mario Jean, Pierre-François Legendre, Claude Prégent, Josée Deschênes et Brigitte Lafleur.

La popularité des grands événements

L’ambiance était à la fête pendant le Festival Trad-Cajun au parc Woodyatt. (Photo: Ghyslain Bergeron)

La saison touristique estivale de Drummondville a été marquée par la popularité des grands événements. Le festival Drummond en bière a ouvert le bal. L’événement, qui s’est déroulé au début de l’été, a réuni pas moins de 5000 visiteurs sur le site du parc Woodyatt. La quatrième édition a dépassé les attentes des organisateurs. Le Festival de la poutine a été une réussite sur toute la ligne, alors que la 15e édition s’est placée parmi les plus achalandées de l’histoire de l’événement. La soirée mettant en vedette Émile Bilodeau a vu défiler la plus importante foule pour un jeudi dans l’histoire du festival. Le lendemain, le spectacle des Trois Accords était présenté à guichets fermés dans le stationnement du centre Marcel-Dionne. La journée du samedi s’est déroulée près de la pleine capacité. Le Festival artscène au Cégep de Drummondville et le Festival de la blague à l’amphithéâtre Saint-François ont aussi charmé le public.

De la nouveauté

Plusieurs nouvelles initiatives artistiques ont vu le jour au courant de l’année. Steve Veilleux a mis sur pied le Festival Trad-Cajun, transportant les festivaliers en Nouvelle-Orléans dans une atmosphère digne des plus grands carnavals, pendant la fin de semaine de l’Action de grâce. En plus des quatre scènes où ont été présentés des spectacles, amuseurs de rue, danseurs de swing, marchands et artisans ont égayé le site du parc Woodyatt. La culture virtuelle a été célébrée en grand au mois d’août avec la tenue du festival JAIME. Parade de cosplay, spectacles musicaux, création d’œuvres d’art en direct, conférences: plusieurs activités figuraient à la programmation. En septembre, Axart a déployé le Festival de création spontanée, permettant aux citoyens d’expérimenter un processus de création dans une discipline artistique donnée comme les arts de la scène, les arts visuels et la littérature.

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