Matières résiduelles : la MRC de Drummond choisit d’assurer ses arrières

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Par Emmanuelle LeBlond
Matières résiduelles : la MRC de Drummond choisit d’assurer ses arrières
La MRC de Drummond est sous contrat avec Gesterra jusqu’au 31 décembre 2023. (Photo : Archives- gracieuseté)

ENVIRONNEMENT. Alors que la MRC d’Arthabaska vient de se retirer de l’entente avec Gesterra, la MRC de Drummond choisit d’assurer ses arrières en prévoyant lancer un appel d’offres pour obtenir les services d’enfouissement des déchets et de traitement des matières organiques.

Gesterra est une entreprise née d’un partenariat public-privé entre la MRC d’Arthabaska et Gaudreau Environnement. Entre autres, elle a pour mandat d’assurer l’enfouissement des déchets et le traitement des matières organiques sur le territoire de la MRC de Drummond. Une entente de gré à gré a été conclue en 2018, pour une durée de cinq ans.

La MRC d’Arthabaska a récemment décidé de vendre sa participation dans Gesterra, ce qui a eu pour effet de marquer la fin de l’entente de la MRC de Drummond avec le gestionnaire actuel. «Gesterra nous a confirmé qu’ils vont respecter l’entente telle qu’elle jusqu’à la fin du terme, c’est-à-dire en décembre 2023, indique la directrice générale de la MRC de Drummond, Christine Labelle. Puisque la situation de Gesterra est incertaine, on a décidé d’aller en appel d’offres public pour avoir un service de collecte et de transport des matières résiduelles dès janvier 2024.»

Rappelons que Gesterra est propriétaire du site d’enfouissement à Saint-Rosaire. La situation actuelle ne change en rien les services offerts. «Le site continue à être opéré», confirme le président du conseil d’administration de l’entreprise, Christian Côté, en précisant que le processus de vente est enclenché.

La MRC de Drummond reconnaît que le traitement des matières organiques représente un enjeu. «C’est une question particulière parce que ce n’est pas comme l’enfouissement des déchets. C’est plus difficile à trouver. Il va falloir regarder tout ce qui est possible et disponible, souligne Mme Labelle. L’idéal n’est pas de faire des centaines de kilomètres pour aller porter nos matières organiques ailleurs. Plus on fait de kilométrage, plus on produit des gaz à effet de serre et moins on favorise le développement durable.»

Des discussions sont à venir avec les membres du conseil. Entre autres, les municipalités avaient délégué la compétence de la gestion des matières organiques à la MRC. Reste à savoir si le tout sera reconduit.

D’après Mme Labelle, l’appel d’offres sera rédigé à l’hiver et il sera lancé au printemps. «Idéalement, on aimerait adopter un contrat avec un entrepreneur à la séance du conseil de juin, avant les vacances. On se prend en avance pour tenter de contourner les problèmes potentiels.»

À ses yeux, il s’agit d’un dossier prioritaire. «C’est important pour nous de trouver des solutions. L’échec n’est pas une option», termine-t-elle.

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