L’ex-enseignant Marc Gignac subira son procès un an plus tard

CAROLINE LEPAGE
L’ex-enseignant Marc Gignac subira son procès un an plus tard
Marc Gignac est un enseignant à la retraite.

JUSTICE. Le procès de l’ex-enseignant d’anglais au secondaire, Marc Gignac, qui devait avoir lieu en décembre 2022 se tiendra un an plus tard, soit durant toute la journée du 19 décembre 2023.

Durant sa comparution, mercredi, Marc Gignac a tenté d’expliquer à la juge Marie-Josée Ménard les raisons qui justifient le long report de son dossier. Il a dû se trouver un nouvel avocat étant donné que son précédent, Me Rénald Beaudry, est tombé malade durant la dernière année. «Il a eu un cancer et il a eu de la difficulté à me représenter», a-t-il exposé, par visioconférence.

Ce sexagénaire est accusé d’avoir commis des agressions sexuelles, des contacts sexuels et des incitations à des contacts sexuels à l’endroit d’adolescentes.
De plus, le suspect, qui accepte de plaider coupable à certains chefs d’accusation, demandait à enregistrer son plaidoyer après la tenue de son procès, pour ne pas nuire à sa défense.

«Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne, M. Gignac», lui a répondu la juge Ménard, qui insistait pour «remettre le dossier sur les rails».

Malheureux, mais…

«C’est très malheureux, mais il y a une situation sur laquelle moi aussi j’ai des responsabilités. Ce sont les plaignants et les plaignantes qui s’attendent à ce que le système fonctionne», a-t-elle rétorqué.

La juge Ménard a ordonné à M. Gignac, qui est désormais représenté par Me Jasmin Laperle, de revenir au palais de justice de Drummondville le 11 janvier 2023 pour qu’il s’engage à plaider coupable sur les chefs convenus, même si l’imposition de la peine aura lieu après le procès. Il a aussi été entendu que l’accusé renonce à invoquer un délai anormal à être jugé.

«On change d’avocat et on répète tout le temps la même histoire. Il y a des dossiers qui traînent. Il y a des victimes. Il y a trois plaignantes. (…) On comprend la situation, mais j’ai des responsabilités et des obligations judiciaires et on va les respecter», a tranché la juge Ménard.

La préoccupation de la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, était surtout de s’assurer que le nouvel avocat ait le même mandat que le précédent et qu’il respecte les ententes déjà prises dans ce dossier, ce qui a été confirmé.

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