«Ç’a fait un bruit d’enfer et ça reste dans la tête» – Lucie Mondoux

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Par Ghyslain Bergeron
«Ç’a fait un bruit d’enfer et ça reste dans la tête» – Lucie Mondoux
Lucie Mondoux ne pouvait que constater les dégâts, samedi matin. Elle réclame des actions de la Ville de Drummondville afin que le boulevard soit plus sécuritaire. (Photo : Ghyslain Bergeron)

FAITS DIVERS. Vers 2 h dans la nuit de vendredi à samedi, un conducteur avec les facultés affaiblies a effectué une spectaculaire sortie de route sur le boulevard Mercure, dans le secteur Saint-Nicéphore.

En plein milieu de la nuit, un automobiliste circulait sur le boulevard Mercure, vers le sud, quand il a effectué une sortie de route dans une légère courbe ou la limite de vitesse a été fixée à 50 km/h. Les traces au sol démontrent bien la trajectoire de la voiture. Après avoir frappé un conteneur, une clôture, des décorations, frôlé un arbre et fracassé un luminaire, le véhicule est allé emboutir et démolir trois autres véhicules stationnés dans la cour de la résidence du 2786, boulevard Mercure. La voiture a terminé sa course à la renverse, à quelques mètres d’un poteau appartenant à Hydro-Québec. Des débris jonchent le sol sur plusieurs mètres.

Samedi matin, Lucie Mondoux, accompagnée de son conjoint, constatait les dégâts de l’accident. «Sont chanceux d’être en vie. Ç’à fait un bruit d’enfer et ça reste dans la tête. Nos trois véhicules ont été démolis ainsi que des décorations sur le terrain. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Il y a une dizaine d’années, un gars était décédé un peu plus loin et il n’y a pas si longtemps, un autre avait terminé sa course chez le voisin. Ça devient récurent. Les véhicules passent trop vite», a expliqué Mme Mondoux.

Les pompiers sont venus prêter assistance aux services d’urgence. «Lors de cet événement, le conducteur a été arrêté pour conduite avec les facultés affaiblies. Les deux occupants n’ont subi que des blessures mineures», a affirmé Béatrice Dorsinville de la Sûreté du Québec.

L’accident éveille de douloureux souvenirs pour cette résidente de Saint-Nicéphore. «Ma fille a été happée mortellement tout près d’ici, sur le boulevard Saint-Joseph, en 2008. Je vis avec ça et quand on discute avec les voisins, on se rend compte qu’on commence tous à avoir peur. S’il avait fallu que ça arrive quand il y a quelqu’un dehors… On se demande quand une voiture va venir rentrer dans mon salon. Des fois, on se demande même si on va rester ici. Et en plus, le trafic va augmenter, car ils vont construire plusieurs immeubles avec des appartements juste derrière. Plusieurs vont couper par la rue des Goélands. Ça va devenir encore plus dangereux. Faut que la ville prenne des mesures de dissuasion. Faut que ça bouge», a confié Lucie Mondoux.

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