Mégan Brouillard en résidence au Bordel Comédie Club

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond

HUMOUR. L’humoriste Mégan Brouillard réalisera une résidence au Bordel Comédie Club de Montréal pour présenter son spectacle Chiendent. Elle se pince encore pour y croire.

Lorsque son gérant Alexis Poulin lui a fait une telle proposition, elle n’y croyait pas. «J’étais intéressée, mais je me disais que ce n’était pas possible. À ma connaissance, il n’y a personne qui a fait une résidence au Bordel d’une durée d’un mois. Tu ne peux pas louer le Bordel comme tu veux. Ce sont eux qui choisissent les personnes qui viennent dans leur comédie club. Mon gérant m’a répondu que c’était booké», raconte-t-elle.

En prenant conscience que l’offre était bien réelle, l’humoriste d’origine drummondvilloise a éprouvé un vertige. «Ma première réaction a été de me dire que je n’allais jamais réussir à vendre autant de billets. Le mois de février est plutôt calme en humour», mentionne-t-elle. La réponse du public a été au-delà de ses attentes, alors que les billets se sont envolés rapidement. Au moment d’écrire ces lignes, plusieurs représentations sont présentées à guichet fermé. Seulement une poignée de chanceux pourront mettre la main sur des billets.

Mégan Brouillard est fébrile à l’idée d’entamer cette aventure. «Je vois ça comme un beau terrain de jeu. Mon but est de faire le rodage de Chiendent pour qu’il soit le meilleur possible. C’est une très belle opportunité de travail de faire une résidence au Bordel. La salle a été pensée pour l’humour. Je vais être dans les meilleures conditions», soutient-elle.

Cette dernière a plusieurs souvenirs rattachés à ce cabaret dédié à l’humour. Lors de son dix-huitième anniversaire, son père l’avait amené voir le podcast Mike Ward Sous Écoute. La place l’avait impressionnée. Elle a foulé la scène du Bordel Comédie Club pour la première fois lorsqu’elle étudiait à l’École nationale de l’humour, dans le cadre des soirées Open-Mic. Elle a également présenté la première version de son spectacle Chiendent au mois de mai. Sa résidence est l’aboutissement de tous ses efforts.

Mentionnons que le Bordel Comédie Club a été fondé par Louis-José Houde, Mike Ward, Martin Petit, François Bellefeuille, Laurent Paquin et Charles Deschamps. Plusieurs soirs par semaine, les humoristes de la relève et les humoristes plus connus se produisent sur la scène dans des formules variées.

Enlever la mauvaise herbe

Pourquoi avoir choisi le titre Chiendent? «Je ne savais pas c’était quoi du chiendent et ma grand-mère disait tout le temps ça. Je pensais que c’était une insulte. Un mélange entre ‘’enfant de chienne’’ et ’’fendant’’. J’ai appris cette année que c’était de la mauvaise herbe. C’est la première fois que je fais une heure sur la scène. Au fil des représentations, j’essaie d’enlever le chiendent dans mon spectacle de rodage!», explique-t-elle, en précisant qu’elle effectue actuellement une mini-tournée au Québec.

À travers Chiendent, Mégan Brouillard aborde des sujets variés, dont sa famille, sa dépendance à son téléphone, le hockey féminin et ses relations amicales.

Plusieurs autres projets animent l’humoriste. Par exemple, elle a récemment lancé la tournée #StandUp, rassemblant sur scène la crème des créateurs de contenu qui font fureur sur la populaire plateforme TikTok. C’est un concept qu’elle a mis sur pied en 2021, dans le cadre du festival Zoofest. Elle a reproduit l’initiative en 2022. Cette fois, le projet rayonne à plus grande échelle.

Sans contredit, Mégan Brouillard a le vent dans les voiles. «Je suis vraiment contente des projets que je fais. Je suis fière de pouvoir faire ce qui m’intéresse vraiment. Quand j’ai commencé dans l’humour, je n’aurais jamais cru ça.»

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