La construction du viaduc de la route 255 fait l’objet d’un différend

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Par Louis-Philippe Samson
La construction du viaduc de la route 255 fait l’objet d’un différend
L’entrepreneur chargé de la construction du pont d’étagement de la route 255 souhaite suspendre les travaux jusqu’au printemps, ce qui va à l’encontre du contrat signé avec le MTQ. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ROUTES. La construction du pont d’étagement de la route 255 au-dessus de l’autoroute 20, à Saint-Cyrille-de-Wendover, pourrait prendre plus de temps que prévu.

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) et l’entrepreneur ont actuellement un différend quant à la planification des travaux en fonction du respect des éléments contractuels. Compte tenu des implications juridiques possibles, le MTQ ne commentera pas le dossier.

Porte-parole du MTQ pour la Direction de la Mauricie — Centre-du-Québec, Roxanne Pellerin, a néanmoins pu livrer certaines informations factuelles du dossier.

«Les travaux étaient prévus pour s’échelonner sur 30 semaines ce qui menait à la fin du mois de novembre. De façon contractuelle, la structure devait être ouverte à la circulation et carrossable d’ici la fin de 2022 avec une possibilité de conclure certains travaux en parachèvement en 2023. À l’heure actuelle, l’ancienne structure a été démolie et il y a trois unités de fondation qui ont été construites», a dit la porte-parole.

De plus, le MTQ signale que la planification des travaux relève de la responsabilité de l’entrepreneur. Dans le cas de la construction du pont d’étagement de la route 255, l’entrepreneur a fait part de sa volonté de suspendre les travaux jusqu’au printemps au ministère.

«Le ministère analyse, à l’heure actuelle, les recours à sa disposition pour être en mesure de faire respecter le contrat et assurer la poursuite des travaux», a ajouté Mme Pellerin. Le MTQ n’a pas voulu commenter quant à la possibilité de voir la construction se poursuivre au-delà des délais initiaux.

Le député de la circonscription de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, s’est dit inquiet de voir le chantier se poursuivre au-delà des délais prévus au contrat. Il espère également que la problématique se réglera dans les meilleurs délais. «Je pense aux citoyens, qui habitent de chaque côté de l’autoroute, qui doivent faire un détour de plus de vingt minutes tous les jours. Je trouve cela très déplorable pour eux et les commerces également. Il est évident que ça crée des problèmes. En tant que député, je veux que ça avance», a-t-il commenté. M. Schneeberger a assuré suivre ce dossier de très près.

La reconstruction du pont d’étagement de la route 255 commande un investissement total de 8,6 millions de dollars. Ce montant est divisé en deux parties. La première de 6,7 millions de dollars pour la reconstruction de la structure et l’autre de 1,9 million de dollars pour l’asphaltage de l’autoroute 20 et diverses bretelles dans le secteur.

«Si des coûts supplémentaires doivent être engagés en raison d’éventuels recours pour faire respecter le contrat, ceux-ci seront par la suite réclamés à l’entrepreneur», a précisé la porte-parole du ministère.

Le Ministère n’a pas divulgué le nom de l’entreprise chargée de ce chantier et ne fera aucun commentaire sur le statut des entreprises privées qui travaillent pour lui. Cependant, le matériel de sécurité aux alentours du chantier est identifié au nom de Nobesco. Cette société d’ingénierie et de construction trifluvienne n’avait pas retourné la demande d’entrevue de L’Express au moment d’écrire ces lignes.

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