Partance lance le mouvement Osez les femmes

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Par Emmanuelle LeBlond
Partance lance le mouvement Osez les femmes
Avec la pénurie de main-d’œuvre, il y a de plus en plus de femmes qui sont amenées à travailler dans des secteurs traditionnellement masculins. (Photo : gracieuseté)

FEMME. Partance, centre d’emploi pour femmes de Drummondville, a mis sur pied la plateforme Osez les femmes en offrant une panoplie d’outils à la population. Le but? Créer un mouvement qui favorise la diversité et l’inclusion sur le marché du travail.

Une enquête a été menée pour connaître la réalité que vivent les femmes dans les entreprises de la région, plus précisément dans les secteurs traditionnellement masculins. Partance a tiré plusieurs constats. «On a remarqué que les entreprises se disent inclusives, mais elles ne le sont pas de façon explicite. Dans le quotidien, il n’y a pas d’actions qui sont menées en ce sens», mentionne Marie Jaillot, responsable du projet Osez contribuer à changer les mentalités.

Règle générale, la plupart des offres d’emploi sont orientées vers la gent masculine. Dans les entretiens d’embauches, les questions posées par l’employeur ne favorisent pas les femmes. Dans l’intégration, l’équipe n’est pas avertie de l’arrivée d’une employée. Le patron n’applique pas de tolérance zéro par rapport aux propos sexistes. «Il y a très peu d’interventions qui sont faites», remarque-t-elle.

En parallèle, les secteurs d’avenir – comme ceux de la construction, de la métallurgie et des technologies de l’information – souhaitent recruter plus de femmes. «La pénurie de main-d’œuvre force les entreprises à voir les choses différemment. Ils veulent attirer le plus d’employés possible. Ils ont le désir d’être plus inclusifs. C’est difficile de l’être sans avoir d’outils. On a constaté ce manque et c’est là qu’on a décidé d’aller plus loin», indique Marie Jaillot.

C’est dans ce contexte que le mouvement Osez les femmes a vu le jour. L’objectif est de rejoindre une pluralité d’acteurs, soit les entreprises, les travailleuses, les futures travailleuses, les institutions et les organismes, via un site web.

Plusieurs outils sont à la disposition de la population, comme un guide de gestion inclusive de ressources humaines, une politique d’embauche et d’accueil, un guide de maintien en emploi et un fascicule pour des communications inclusives. Des témoignages figurent aussi sur la plateforme.

Les femmes ont accès à des fiches sur les formations et les métiers, tout comme un babillard d’offres d’emploi. Ainsi, Partance souhaite briser les stéréotypes de genre dans la représentation des emplois afin que les jeunes choisissent leur domaine d’étude non pas en fonction de leur sexe, mais en fonction de leurs aptitudes, leurs compétences et leurs envies.

Plusieurs entreprises de la MRC de Drummond ont rejoint le mouvement. «On accorde un seau de reconnaissance à celles qui font des actions concrètes pour favoriser la diversité et l’inclusion. Actuellement, huit entreprises ont le sceau de reconnaissance Partenaire Osez les femmes. Cinq supplémentaires devraient l’être avant la fin de l’année et d’autres adhésions sont en cours», affirme Marie Jaillot, en précisant qu’une vingtaine de partenaires appuient le projet.

Pour les intéressés, Partance participe à la 14e édition du salon Défi emploi  Drummond les 11 et 12 novembre au Centrexpo Cogeco.

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