CULTURE. Les personnes assistées sociales sont l’objet des opinions les plus négatives au Québec. Voici le constat de départ qui a motivé l’Université TELUQ, la Chaire de recherche du Canada en éducation aux médias et aux droits humains et le Collectif pour un Québec sans pauvreté à mettre sur pied l’exposition Nous : Portraits de l’assistance sociale.
Après avoir été présentée pour une première fois à Montréal, l’exposition Nous : Portraits de l’assistance sociale s’arrête à Drummondville, plus précisément au Musée de la photographie Desjardins. Les membres des médias, du milieu politique et communautaire étaient invités à participer au vernissage, mercredi matin, tout en assistant à une visite guidée.
Un travail d’envergure a été réalisé pour que le projet voie le jour. «L’exposition résume quatre ans d’études qui ont été menées auprès des Québécois à travers un sondage. Le but était d’étudier les représentations des personnes assistées au Québec. Des témoignages et des portraits ont été collectés. On voulait mettre en lumière la réalité des personnes assistées à travers leur regard pour démystifier les préjugés», a expliqué Amélie Tremblay, chargée de la médiation de l’exposition et assistante de recherche à la Chaire de recherche du Canada en éducation aux médias et aux droits humains.
L’exposition aborde l’histoire et la nature des programmes d’assistance sociale au Québec, tout en questionnant le rapport collectif à la pauvreté. Les visiteurs sont invités à participer via des stations interactives.
Le Carrefour d’entraide Drummond s’est joint au projet en récoltant des témoignages de gens de la région, question de mieux comprendre leur réalité. La directrice générale Nancy Vézina a constaté que l’assistance sociale a plusieurs visages. «Ce sont des situations complètement différentes. Par exemple, il y a une femme qui a été à l’école et qui a eu un emploi. La maladie l’a frappée du jour au lendemain. Elle est tombée sur l’aide sociale. Il y a aussi une femme qui a vécu la misère, en venant d’une famille dysfonctionnelle. Elle a développé des problèmes de santé mentale après avoir eu ses enfants. Elle ne pouvait plus travailler», a-t-elle raconté.
Jusqu’à présent, l’organisme a recueilli trois témoignages pour l’exposition. D’autres s’ajouteront lors des prochaines semaines.
Mentionnons que le Centre-du-Québec a le 5e taux d’assistance sociale le plus élevé parmi les 17 régions administratives du Québec.
L’exposition est présentée au Musée de la photographie Desjardins jusqu’au 18 décembre. Les heures d’ouverture sont du mardi au dimanche, de 11 h à 17 h.
Le vernissage pour le grand public se tiendra le 9 novembre à 17 h.
