ÉVÉNEMENT. Pas moins de 300 membres de la communauté professionnelle de vélo se sont rassemblés, mardi matin, au Best Western Hôtel Universel de Drummondville pour souligner le début du colloque de Vélo Québec.
«C’est important pour nous de tenir des événements pour réunir nos collectivités certifiées vélosympathique. On n’avait pas tenu de colloque depuis 2019, à cause de la pandémie. C’est la première fois qu’on fait ça à Drummondville», a indiqué Magali Bebronne, directrice des programmes chez Vélo Québec.
L’événement, d’une durée de deux jours, comprend des présentations, des visites terrain, des ateliers, des panels et des échanges. La pratique du vélo est abordée sous toutes ses formes via trois thématiques, soit Mobilité active et culture vélo, Loisirs, tourisme et route verte ainsi que Vélo de montagne et fatbike.
Des participants des quatre coins du Québec se sont déplacés pour l’occasion. «On a des élus, des professionnels du milieu municipal, des gens du gouvernement du Québec, des spécialistes du milieu du tourisme, des experts en environnement, des experts en santé publique, des chercheurs universitaires et des gestionnaires de chantier. C’est une belle fierté d’avoir tout ce groupe réuni ici», a souligné Jean-François Rheault, président-directeur général de Vélo Québec.
Une pratique bénéfique
La pratique du vélo est bénéfique sur plusieurs aspects, soutient Magali Bebronne. «Le vélo est une solution simple à plusieurs problèmes complexes comme la sédentarité, la santé, la congestion et l’environnement. Aussi, les cyclistes contribuent à l’économie de la province. Quand on achète des automobiles et du carburant, c’est de l’argent qui va à l’extérieur du Québec. Lorsqu’on encourage un fabricant de vélo local, c’est ici qu’on dépense notre argent. De plus, le vélo est le moyen par excellence de faire du tourisme durable et responsable.»
Selon elle, il est important de défaire la croyance selon laquelle «le vélo est juste pour les grandes villes». «On sait que 36 % des Québécois vivent à moins de cinq kilomètres de leur lieu de travail. Dans les villes de taille moyenne, c’est encore plus élevé que ça. Il faut réaliser que le vélo a un potentiel. Certains trajets en vélo sont plus efficaces que ceux en automobile», explique-t-elle.
Magali Bebronne salue l’initiative de la Ville de Drummondville d’avoir mis en place en 2020 un parcours éducatif de vélo pour les enfants. Selon elle, il s’agit d’une excellente manière pour préparer les futures générations à utiliser ce moyen de transport actif, tout en pratiquant leurs compétences en sécurité routière.
La culture du vélo à Drummondville
La culture du vélo est bel et bien présente à Drummondville, alors que la municipalité a reçu en 2021 la certification argent du mouvement vélosympathique par Vélo Québec.
La mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, en a d’ailleurs fait mention lors du mot de bienvenue qu’elle a prononcé dans le cadre de l’ouverture du colloque.
Elle a entre autres parlé de la place du vélo dans la communauté. «On s’est donné comme objectif d’accroître les déplacements actifs et collectifs de 20 % d’ici 2040. Pour atteindre cette cible, la place qu’on donne au vélo est extrêmement importante et c’est pourquoi nous adopterons maintenant une approche de sécurité optimale dans la conception des rues pour inciter les gens à privilégier ce mode de transport», a-t-elle indiqué.
Rappelons que pour la deuxième année, la population drummondvilloise peut profiter d’un réseau cyclable hivernal.
En terminant, Stéphanie Lacoste a interpellé les citoyens. «Pour continuer à investir massivement dans nos infrastructures et leurs disponibilités en toute saison, les villes ont besoin de l’adhésion de la population. Nous avons besoin des gens, des élus, des professionnels passionnés et engagés qui sauront mettre en œuvre des initiatives, des événements et des projets pour faire avancer le vélo et prendre la place qu’il mérite dans la société.»
