Les étoiles perdues, un conte numérique signé Julie Lambert

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Par Emmanuelle LeBlond
Les étoiles perdues, un conte numérique signé Julie Lambert
Julie Lambert présente une exposition à la bibliothèque publique de Drummondville, où elle dévoile sa démarche. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. L’artiste multidisciplinaire Julie Lambert adore relever de nouveaux défis, c’est pourquoi elle s’est lancée dans la création d’un conte numérique intitulé Les étoiles perdues.

La Drummondvilloise était habitée par une motivation précise. Elle désirait offrir un conte pour ses petits-enfants. «Ma petite fille est née deux semaines avant le confinement. On l’a vu à la naissance et on a été cinq mois sans la voir. Je faisais des appels vidéo pour rester en contact avec mes petits-enfants, raconte-t-elle. Je me suis mise à lire des histoires à Siméon, le plus vieux, pour l’amuser et passer du temps avec lui. Je me suis dit que je pourrais créer ma propre histoire.»

Au début du projet, Julie Lambert avait l’impression de se lancer dans le vide. L’univers des arts numériques et de la littérature jeunesse lui étaient inconnus. Tout d’abord, elle a suivi des tutoriels pour apprendre le fonctionnement de la tablette et d’un logiciel graphique. Par la suite, elle s’est consacrée à la rédaction du récit.

Le conte s’adresse à un public de 4 à 6 ans. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Les étoiles perdues est un conte à propos d’un ours qui se réveille seul dans sa grotte après un long sommeil.  «Quand il sort à l’extérieur, il voit que la forêt est brûlée. Il part à la recherche de ses étoiles perdues. Tout le long de son périple, il va rencontrer trois personnages importants : Léon le bûcheron, Albert l’éboueur des mers et Alice la factrice», raconte-t-elle.

L’artiste avait envie de faire un clin d’œil aux changements climatiques. «Je voulais parler de l’environnement sans faire peur. Par exemple, on ne voit pas la forêt en feu. L’histoire commence et les arbres sont déjà brûlés. C’est un effet des changements climatiques qu’on a vécu beaucoup dans les dernières années.»

«Aussi, la traversée de la mer intérieure se fait à bord d’une barque qui s’appelle Aquarius. J’ai imaginé ce bateau avec des bouteilles recyclées. C’est aussi le nom d’une embarcation qui a secouru plusieurs migrants en mer Méditerranée», ajoute-t-elle.

Donner vie aux personnages

Julie Lambert a fait appel à l’expertise de Lise Desrosiers pour confectionner les personnages-toutous.

Afin de donner vie à ceux-ci, la Drummondvilloise les a photographiés dans différentes positions, question de les insérer dans son conte numérique. «Je me suis monté un studio de photographie. Les toutous étaient comme des marionnettes. Je prenais en photo chacun des mouvements des personnages», explique-t-elle. Elle a ensuite dessiné plus de 250 planches, créant un univers tout droit tiré de son imagination.

Dans l’exposition, l’artiste présente sa démarche. (Photo Ghyslain Bergeron)

Pour compléter le projet, elle s’est entourée de collaborateurs comme Marc-André Thomassin pour la narration et Jérôme Boisvert pour le design et la trame sonore. Julie Lambert a aussi eu un coup de main de la part de son entourage, dont son conjoint Luc Pellerin pour le montage et le soutien technique et ses filles Virginie Lambert-Pellerin pour la correction des textes et Cassandre Lambert-Pellerin pour la «découvrabilité» et les réseaux sociaux. Toutes deux faisaient aussi partie du comité de révision.

Il est possible d’admirer le travail de Julie Lambert dans le cadre de l’exposition Genèse d’un conte numérique présentée à la bibliothèque de Drummondville à l’Espace nouveautés, jusqu’au 31 décembre. L’artiste y détaille l’entièreté de sa démarche.

Mentionnons que l’artiste a reçu le soutien financier du Programme de partenariat territorial du Centre-du-Québec, de la part du Conseil des arts et des lettres du Québec et de la Ville de Drummondville.

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