Côté et Lamoureux impatients de revenir au jeu

Côté et Lamoureux impatients de revenir au jeu
Justin Côté et Maveric Lamoureux redoublent d’ardeur à l’entraînement en attendant de pouvoir venir prêter main-forte à leurs coéquipiers. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Justin Côté et Maveric Lamoureux trouvent le temps long. Impatients de renouer avec l’action, les deux jeunes leaders des Voltigeurs sont conscients que chaque jour qui passe les rapproche d’un retour au jeu.

Ayant tous deux subi une intervention chirurgicale à une épaule durant la saison morte, Côté et Lamoureux ont entrepris une période de réhabilitation s’échelonnant sur six mois. Lorsqu’ils sauteront enfin dans la mêlée, quelque part en décembre, les deux joueurs de 18 ans auront ainsi raté près de la moitié de la saison régulière.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Côté et Lamoureux redoublent d’ardeur à l’entraînement en attendant de pouvoir venir prêter main-forte à leurs coéquipiers. Jusqu’ici, leur convalescence se déroule d’ailleurs selon le calendrier établi par les médecins.

«Je suis content de m’entraîner avec Justin. Au moins, je ne suis pas tout seul et lui non plus. On s’encourage l’un et l’autre», a expliqué Maveric Lamoureux dans une entrevue accordée à L’Express, vendredi, au centre Marcel-Dionne.

«C’est long, mais on met toutes les chances de notre côté en passant le plus de temps possible dans le gymnase, a renchéri Justin Côté. On n’a pas eu la même opération, c’est pourquoi on a un programme de remise en forme différent. Il y a tout de même quelques similarités.»

Maveric Lamoureux et Justin Côté lors du match d’ouverture des Voltigeurs, le 23 septembre, au centre Marcel-Dionne. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Alors que Lamoureux a recommencé à patiner en solitaire dernièrement, Côté doit encore patienter avant de recevoir le feu vert de son médecin. Tous deux visent un retour vers le début ou le milieu du mois de décembre.

«On a retrouvé tout notre mouvement dans notre épaule, a raconté le défenseur format géant. Là, on est plus dans la phase de reprendre de la force dans notre épaule avec de la physiothérapie. On veut redevenir aussi fort, sinon plus qu’on ne l’était avant. On doit toutefois y aller doucement. On ne peut pas y aller d’un gros coup tout de suite, parce qu’on va empirer notre cas. On y va un jour à la fois. C’est long, mais on n’a rien d’autre à faire de toute façon! Ça nous aide à passer le temps.»

Par moments, cette période d’inaction semble néanmoins interminable pour les deux jeunes athlètes habitués de bouger depuis leur enfance.

«Le plus dur, c’est de ne pas avoir de pouvoir, a exprimé Justin Côté. Tu regardes l’équipe, mais tu ne peux pas rien faire. Quand je regarde le match dans les estrades, je suis tellement concentré que mon corps a des spasmes au moment où un de nos joueurs encaisse une mise en échec. C’est comme ça pendant tout le match! C’est tellement dur de ne pas pouvoir aider, autant quand ça va bien que ça va mal. Quand on est sur la glace, on a le pouvoir de changer quelque chose.»

Premiers pas chez les pros

Choix de première ronde (29e rang au total) des Coyotes lors du dernier repêchage de la Ligue nationale, Maveric Lamoureux a eu l’occasion de côtoyer des joueurs de l’organisation pendant un séjour de cinq semaines en Arizona. L’athlète originaire de Laval a notamment pu s’entraîner en compagnie du vétéran Jakob Chychrun, un défenseur de 24 ans qui se remet également d’une opération.

Maveric Lamoureux. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«J’en ai tellement appris en pratiquant avec ces gars-là. Chychrun, c’est un monstre! C’est un défenseur mobile qui possède plusieurs habiletés», a raconté celui qui a aussi eu l’occasion de discuter avec les entraîneurs québécois Mario Duhamel et André Tourigny.

«J’ai tellement pu grandir à travers cette expérience-là. En passant autant de temps avec eux, j’ai pu réaliser que le hockey, c’est un mode de vie pour eux. Tout ce qui est nutrition, hydratation ou sommeil par exemple, ils ne laissent aucun détail de côté. C’est une guerre entre chaque joueur. Chacun fait tout en son possible pour être le meilleur», a ajouté l’arrière de 6 pieds, 7 pouces et 196 livres, qui a été récompensé en obtenant un premier contrat chez les professionnels.

Ignoré au dernier repêchage de la LNH, Justin Côté a quant à lui rapidement mis cette déception derrière lui.

«C’est toujours mon objectif, mais j’essaie de ne pas y penser. Si je joue au hockey et que je me concentre à donner le meilleur de moi-même, il n’y a que du positif qui peut arriver. Il s’agit qu’une personne croie en toi pour obtenir une chance», a fait observer le jeune franc-tireur de 5 pieds, 6 pouces et 160 livres.

Le leadership par l’exemple

Tous deux nommés assistants au capitaine Charles-Antoine Dumont avant le début de la saison, Côté et Lamoureux tentent d’exercer leur leadership de leur mieux dans le vestiaire.

«Steve (Hartley) nous a donné une lettre sur notre chandail parce qu’il veut qu’on soit le plus proches possible des gars. Il veut qu’on soit là pour les aider. On en est tous les deux à notre troisième année dans cette ligue. On connaît bien l’organisation et le système de jeu. On est tout le temps là pour les gars», a affirmé Lamoureux.

«Le leadership, c’est aussi dans l’exemple, a poursuivi Côté. On est toujours les premiers arrivés à l’aréna et les derniers sortis, même si on ne joue pas. Les gars voient qu’on est dans le gym. Je pense que ça peut les pousser dans la bonne direction.»

Justin Côté. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Privés de leurs deux joueurs étoiles, les Voltigeurs ont subi deux dures défaites pour commencer la saison avant de rebondir avec des victoires convaincantes lors du week-end suivant.

«On a eu un faux départ, tout le monde le sait. Après, on en a parlé dans la chambre. Là, tout le monde est sur la même longueur d’onde. Chacun pousse dans la même direction pour gagner. On sait qu’on a tous les outils nécessaires pour connaître du succès. Les gars ont compris qu’on a une chance de gagner cette année», a relaté Justin Côté.

«On se faisait dire qu’on était bons, alors on pensait qu’on était bons. On était au-dessus de nos affaires, a ajouté le dynamique ailier droit originaire de Salaberry-de-Valleyfield. Là, on a compris que ce ne serait pas facile, qu’il faut qu’on travaille pour connaître du succès. Ça se ressent dans les matchs, mais aussi dans les pratiques. Il y a de la compétition.»

Au cours des derniers jours, les Voltigeurs ont toutefois encaissé un autre coup dur alors que le vétéran Drew Elliott a rejoint ses coéquipiers à l’infirmerie. Blessé à un genou, l’attaquant de 19 ans sera absent de la compétition pour une période de quatre à six semaines.

«Drew, c’est un gros morceau. Il nous amène beaucoup d’intensité, de robustesse et de leadership. Il est imposant. Il fait peur à l’autre équipe. Tout le monde le respecte. C’est une grosse perte pour l’équipe», ont fait valoir Justin Côté et Maveric Lamoureux à l’unisson.

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