Une exposition de réciprocité à la Fondation Grantham

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Par Cassandre Baillargeon
Une exposition de réciprocité à la Fondation Grantham
L’exposition est disponible jusqu’au 27 novembre du jeudi au dimanche, de 11 h à 17 h. (Photo : Cassandre Baillargeon)

EXPOSITION. La Fondation Grantham pour l’art et l’environnement, située à Saint-Edmond-de-Grantham, accueille une nouvelle exposition intitulée Exercices de réciprocité jusqu’au 27 novembre. 

Explorant les relations entre les gestes artistiques, le souci du monde et les écosystèmes du vivant, l’exposition regroupe les œuvres de sept artistes sous le commissariat de Ji-Yoon Han.

«Ce sont des artistes de générations différentes qui travaillent dans des médiums divers. C’était important pour moi qu’ils soient diversifiés. Certains sont orientés vers les démarches environnementales et d’autres non», fait savoir Mme Han.

La commissaire de l’exposition, Ji-Yoon Han, cumule six ans d’expérience dans le métier. (Photo: Cassandre Baillargeon)

Mary Anne Barkhouse, Adam Basanta, Christina Battle, Cynthia Girard-Renard, Katherine Melançon, Jérôme Nadeau et Ioana Vreme Moser s’expriment différemment à travers le cyanotype, les arts médiatiques, la peinture, la science et la sculpture sonore.

Celle qui cumule six ans d’expérience dans le commissariat explique que la présentation dans l’espace de la fondation a été pensée avec soins.

«J’avais envie que ce soit tactile et matériel dans l’espace blanc de la fondation. L’exposition habite l’espace et vit à différents rythmes des heures, des jours, des rayons de lumière», explique-t-elle.

Comme la notion de réciprocité est abstraite, l’exposition est exigeante pour l’équipe de médiation de la fondation et artistiquement relevée pour les visiteurs, selon la commissaire.

Celle-ci est toutefois d’avis que la Fondation Grantham est l’endroit idéal pour expérimenter et accueillir une exposition de cette envergure grâce à sa mission et son équipe.

«Ça fait partie de la beauté de la Fondation Grantham, les gens ne viennent pas entre deux rendez-vous, ils prennent le temps de venir et ils sont curieux et intéressés», souligne la commissaire.

Une microrésidence en nature

La plupart des artistes de l’exposition ont réalisé une microrésidence d’une semaine dans l’édifice de la Fondation entouré de la nature afin de s’inspirer de la réciprocité présente sur les lieux.

Pour l’artiste Katherine Melançon, la résidence offerte par la Fondation est unique. «Souvent, comme artiste, on fait des résidences, mais on habite rarement dans le lieu même de l’exposition», mentionne-t-elle.

La proximité constante est entre autres bénéfique pour la création. «On a une meilleure compréhension de l’espace, on n’arrête jamais de penser au lieu dans lequel on va exposer. C’est aussi une merveilleuse architecture qui permet d’être en connexion constante avec la nature, ce qui fait que le bâtiment alimente nos réflexions», constate l’artiste montréalaise.

Le député fédéral dans Drummond, Martin Champoux était présent lors du vernissage de l’exposition et a salué la mission de la Fondation Grantham. «De passer à travers l’art pour sensibiliser à la question environnementale et de laisser les artistes s’exprimer tout à fait librement sur des sujets comme ça, ça donne des choses qui sont surprenantes et inspirantes», indique-t-il, ajoutant avoir particulièrement apprécié l’interaction des différentes œuvres avec le public.

L’exposition est disponible jusqu’au 27 novembre du jeudi au dimanche, de 11 h à 17 h.

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