Les Drummondvillois ont recommencé à visiter le monde

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Par Louis-Philippe Samson
Les Drummondvillois ont recommencé à visiter le monde
Plusieurs Drummondvillois ont voyagé vers des destinations internationales cet été. (Photo : Deposit)

VOYAGES. Après deux ans de vache maigre et de voyages à l’intérieur des frontières canadiennes, les Drummondvillois ont retrouvé le plaisir de découvrir le globe cet été.

C’est du moins le constat fait par Christian Guillet, directeur général des Voyage Louise Drouin. Selon lui, aucune comparaison n’est possible entre 2021 et 2022 tellement la situation a évolué.

«Après la vague Omicron, il y a vraiment eu une reprise des voyages grâce à l’allégement des contraintes sanitaires un peu partout sur la planète. Beaucoup de gens attendaient ça. En 2021, on était en mode COVID; on était limité dans tout ce qu’on organisait. Lorsque les avis de limiter les voyages à l’étranger ont été levés, ça a ouvert toutes les portes à travers le monde. En septembre, nous avons eu une douzaine de groupes qui ont pu aller en Europe», a raconté M. Guillet.

Geneviève Tremblay, vice-présidente exécutive chez le Club voyages Agathe Leclerc. (Photo : Gracieuseté)

Geneviève Tremblay, vice-présidente exécutive chez le Club voyages Agathe Leclerc, a effectué le même constat. «Beaucoup de gens ont encore choisi des destinations au Québec et au Canada depuis le début de l’année. Si l’on se souvient bien, l’année 2022 est repartie en dents de scie avec la vague Omicron. C’est vraiment au printemps qu’on a observé une réelle reprise. Après deux ans, on dirait que les gens sont en manque de voyages. Notre industrie a probablement été la première à fermer et a été la dernière à rouvrir», a-t-elle indiqué.

Cependant, Mme Tremblay apporte un bémol à la situation. Avec de nouvelles contraintes, les voyageurs doivent avoir une bonne capacité d’adaptation selon elle. «Pour voyager maintenant, il faut avoir un téléphone intelligent. Ça peut insécuriser des personnes qui ne sont pas habituées avec les technologies. Il y a souvent des formulaires à remplir en ligne», a poursuivi Geneviève Tremblay.

Reprise graduelle

Les deux ont aussi remarqué que la reprise graduelle qui s’effectue à l’heure actuelle est une bonne chose pour leur industrie qui a été lourdement touchée par la pandémie. Avec la perte de nombreux travailleurs, les entreprises de tourisme auront besoin de temps avant de retrouver leur capacité d’accueil d’avant la pandémie.

«Une chance que tous les voyageurs ne sont pas revenus en même temps. L’industrie du voyage n’aurait pas pu supporter une énorme demande. Les hôtels, compagnies aériennes et autres ont perdu leur personnel pendant environ deux ans. Ils doivent rebâtir leurs équipes. Une chance que l’industrie n’a pas repris plus fort qu’elle ne l’a fait parce qu’elle n’aurait pas pu supporter une plus forte demande. D’ailleurs, on l’a vu cet été dans certains aéroports», a souligné M. Guillet.

Christian Guillet, directeur général des Voyages Louise Drouin. (Photo : archives, L’Express)

De plus, les habitudes des voyageurs ont évolué, note Mme Tremblay. Les délais entre la planification d’un voyage et la date du départ sont beaucoup plus courts aujourd’hui. «Partout dans le monde, les voyages se planifient entre 60 et 90 jours à l’avance et non entre six mois et un an comme par le passé. Les gens n’osent plus faire ça parce qu’ils se sont fait prendre par de nouvelles vagues de COVID ou des changements de mesures sanitaires par exemple. Je vois 2022 comme une année de transition», a-t-elle commenté.

D’ailleurs le rôle des agents de voyage a évoluer au fil du temps, selon eux. Christian Guillet signale que beaucoup de vérifications doivent être faites concernant les mesures en vigueur dans chacun des pays.

«Les agents de voyage ont accès à toutes sortes d’outils pour aider. Ils ont davantage un rôle de guide maintenant pour aider le voyageur à naviguer dans l’environnement des voyages internationaux. L’industrie n’a pas repris à 100 % et n’est pas encore complètement stable», a ajouté Geneviève Tremblay.

Malgré cela, de nombreux Drummondvillois ont commencé à prévoir des escapades pour les mois plus froids de l’année. Christian Guillet affirme que les Voyage Louise Drouin ont plusieurs groupes complets d’ici à l’hiver tandis que Geneviève Tremblay signale que le Club voyages Agathe Leclerc prévoit aussi un hiver occupé.

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