La réalisatrice Guylaine Maroist va à la rencontre du public

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Par Emmanuelle LeBlond
La réalisatrice Guylaine Maroist va à la rencontre du public
La réalisatrice Guylaine Maroist est allée à la rencontre du public drummondvillois, vendredi soir, dans le cadre d'un tapis rouge organisé pour le film Je vous salue salope: la misogynie au temps du numérique. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CULTURE. La réalisatrice Guylaine Maroist a fait un arrêt au cinéma Capitol de Drummondville, vendredi soir, afin de présenter le documentaire Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique.

«J’ai eu une expérience extraordinaire quand j’étais venue la dernière fois à Drummondville pour le tapis rouge du film Jukebox, en 2020. C’est un théâtre magnifique. J’étais vraiment très enthousiaste à l’idée de revenir ici. Cette fois, je viens présenter un documentaire sur lequel j’ai travaillé avec Léa Clermont-Dion», a-t-elle indiqué, tout sourire.

Je vous salue salope plonge le spectateur dans le vortex de la misogynie sur Internet, tout en documentant la haine envers la gent féminine. Guylaine Maroist et Léa Clermont-Dion ont embarqué dans cette aventure il y a sept ans. «Quand on a commencé à faire de la recherche, on a découvert qu’il y avait quelque chose d’important qui se passait. On avait le choix d’emprunter plusieurs avenues. On a décidé de faire parler des femmes qui sont cyberharcelées», raconte-t-elle.

Dans le long métrage, on suit quatre femmes à travers deux continents, soit Laura Boldrini, l’ex-présidente du parlement italien, Kiah Morris, l’ex-représentante démocrate américaine, Marion Séclin, une comédienne et Youtubeuse française, ainsi que Laurence Gratton, une jeune enseignante québécoise harcelée depuis cinq ans par un ancien collègue de classe.

Les réalisatrices sont même allées jusqu’au cœur la Silicon Valley pour y rencontrer Donna Zuckerberg, spécialiste des cyberviolences faites aux femmes et sœur du fondateur de Facebook.

Je vous salue salope est un documentaire qui vise à conscientiser la population. «On s’est rendu compte qu’il y avait un enjeu démocratique. La liberté d’expression des femmes est en péril. Certaines femmes qui envisagent d’être politiciennes se rétractent parce qu’elles craignent d’être cyberharcelée. Il ne faut pas banaliser la situation.»

Le film est à l’affiche dans les salles de cinéma depuis le début du mois de septembre. Les réalisatrices ont entamé une importante tournée à travers le Québec pour aller à la rencontre du public.

Après la projection, Guylaine Maroist s’est entretenue avec les Drummondvillois, à son plus grand bonheur. «Ce contact est important pour moi. Ça me permet d’ouvrir le dialogue. Je veux mettre de l’avant les solutions parce qu’il y en a. L’éducation des jeunes dans les écoles est primordiale et il faut réglementer les réseaux sociaux», conclut-elle.

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