ENVIRONNEMENT. La ou les causes exactes de la contamination de la rivière Saint-François à la hauteur de la plage municipale ne seront pas identifiées avant le printemps 2023.
Il y a un mois, la Ville de Drummondville a fait appel à des experts afin «d’explorer différentes pistes de solution» face à la situation. Mais avant, ils doivent déterminer la ou les causes, une tâche complexe qui requière du temps.
«La cause ne se trouve pas si facilement ni rapidement. Une campagne d’échantillonnages est en cours jusqu’en novembre et reprendra au printemps avec la fonte des glaces afin d’avoir un portrait complet de la rivière, selon différents climats ou différentes influences externes saisonnières. Ce portrait va nous permettre d’identifier des tendances globales et ainsi éviter d’avoir des résultats biaisés par un phénomène qui pourrait être temporaire. Ça nous aidera à mieux cibler nos interventions», explique Anne-Elisabeth Benjamin, conseillère en relations publiques à la Ville de Drummondville.
Rappelons que les premières analyses avaient permis de constater que la présence importante d’oiseaux à proximité des sites d’échantillonnage peut être un élément qui affecte la qualité de l’eau en raison de leurs fientes.
«L’arrivée imminente des oiseaux migrateurs nous permettra aussi de confirmer, ou d’infirmer, la théorie selon laquelle les fientes d’oiseaux ont un impact important sur la présence de la bactérie», mentionne Mme Benjamin.
Celle-ci se fait néanmoins rassurante en indiquant que malgré la contamination, il n’existe aucun risque pour la prise d’eau potable alors que l’usine de traitement de l’eau «la désinfecte et s’assure d’offrir une eau de qualité aux citoyens».
La Ville a procédé à la fermeture de la plage municipale le 20 juillet dernier. Le site est demeuré inaccessible depuis.
Soulignons en terminant que l’organisation municipale réfléchit à la pertinence et l’efficacité de sa participation au programme Enviro-plage du ministère de l’Environnement.
«On est en réévaluation pour l’an prochain. On attend de voir les solutions et aussi, dans notre réflexion, on se demande si on ne se doterait pas de notre propre mécanisme, un qui serait plus sévère dans le contexte. Les analyses avec le ministère se font à raison d’une fois par semaine, nous, on pourrait le faire quelques fois hebdomadairement. C’est à voir», laisse entendre la conseillère en relations publiques.
