AFFAIRES. Ö Berkail se démarque par sa proposition unique. Situé au centre-ville de Drummondville, le lieu est à la fois une galerie d’art et un salon de tatouage. Sa mission? Faire rayonner les artistes de tous les horizons.
William Grandmont et Anthony Manseau ont deux parcours différents, mais un point commun les relie, ils sont passionnés par le domaine artistique. Le premier est propriétaire d’une entreprise de menuiserie et il fabrique des tables dont la base est une souche d’arbre. Il récupère ses pièces à même la rivière Saint-François et il retravaille le bois dans son atelier. Le deuxième est un artiste multidisciplinaire qui s’accomplit via plusieurs médiums comme la peinture et la sculpture. Il excelle également en tatouage.
C’est William Grandmont qui a eu l’idée de mettre sur pied un espace artistique à Drummondville. Anthony Manseau a tout de suite embarqué dans le projet. «Ö Berkail est une galerie d’art privée. Lorsqu’on a lancé l’initiative, il n’y avait pas cette offre de marché au centre-ville. On voulait mettre en lumière des artistes de l’extérieur pour montrer l’étendue de leur talent», explique-t-il.
Les deux partenaires d’affaires profitent de cette vitrine pour exposer leur travail. Entre temps, Sabrina Gagnon-Tessier s’est jointe à l’équipe.
Les visiteurs pourront découvrir de nouvelles expositions tous les deux mois. Au moment d’écrire ces lignes, ce sont les œuvres de Jeremy Desbiens et Charline Lemieux qui sont accrochées dans l’espace. Ils sont tous les deux bacheliers en art visuel à l’Université de Concordia. «Ce sont des artistes que j’ai connus lors de mon passage à Montréal, pendant mes études. J’avais le sentiment que je devais présenter leur travail. Ils ont des techniques et des savoir-faire qu’on ne côtoie plus de nos jours. Jeremy Desbiens est dans une application classique de la peinture et Charline Lemieux explore les techniques traditionnelles de tissage», soutient Anthony Manseau.
Ce n’est pas tout. Ö Berkail a également un studio de tatouage où quatre stations ont été aménagées. Jusqu’à présent, deux événements se sont déroulés à l’espace artistique. «On a ouvert nos portes pendant le Festival JAIME. On a voulu profiter de l’achalandage et ça a été un franc succès. On a fait venir sept tatoueurs qui provenaient des quatre coins du Québec. Une soixantaine de tatouages se sont faits», raconte William Grandmont, en ajoutant que l’expérience s’est répétée durant le Festival de la poutine.
Anthony Manseau souhaite développer un esprit de collaboration entre les artistes. Par exemple, il aimerait organiser des rencontres entre les tatoueurs pour qu’ils puissent échanger sur leurs réalités et sur les techniques qu’ils utilisent. Ö Berkail se veut un lieu de discussion et de partage, indique-t-il.
L’endroit est ouvert depuis le mois de juillet et jusqu’à présent tout se déroule à merveille. «J’ai l’impression d’avoir des ailes depuis un mois. Je trouve que c’est excessivement excitant. C’est motivant de voir la réponse positive qu’on reçoit de la part des visiteurs. C’est tellement touchant pour nous», soutient Anthony Manseau.
Le trio d’entrepreneurs invite la population à prendre part à l’événement de clôture de l’exposition de Jeremy Desbiens et Charline Lemieux, le vendredi 2 septembre de 17 h à 19 h.
Dans tous les cas, William Grandmont voit le futur d’un bon œil. Il a une vision à long terme pour l’espace artistique, que ce soit par l’agrandissement du local existant ou l’acquisition d’une deuxième succursale à l’extérieur de Drummondville.
