Chambres multiples en CHSLD : «Un retour en arrière inacceptable» – Pierre Lynch, président de l’AQDR

Chambres multiples en CHSLD : «Un retour en arrière inacceptable» – Pierre Lynch, président de l’AQDR
Pour l’AQDR, des moyens de faire face aux manques de place en CHSLD existent et peuvent être réfléchis et appliqués. (Photo : Deposit)

NATIONAL. Après avoir appris que Québec allait autoriser le retour des chambres multiples en CHSLD, l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) ne peut rester silencieuse et dénonce ardemment ce retour en arrière «inacceptable et dangereux».

«Nous ne pouvons pas croire qu’après une pandémie ayant fauché des milliers de résidents de CHSLD, notre système de santé fasse preuve d’autant d’aveuglement en se tournant vers des normes désuètes et carrément dangereuses», laisse tomber Pierre Lynch, président de l’AQDR. «On s’est vanté d’avoir pu trouver des solutions rapidement pour faire face à la COVID-19, mais maintenant que le plus fort de la crise est passé, on ne fait pas l’effort de trouver des solutions acceptables pour nos aînés.»

Pour l’AQDR, des moyens de faire face aux manques de place en CHSLD existent et peuvent être réfléchis et appliqués. On peut penser entre autres au recours aux sites non-traditionnels, aux CHSLD privés ou aux autres résidences ou encore au partage de lits entre différents CISSS. Or, la directive donnée aujourd’hui semble davantage avoir été émise à des fins statistiques, plutôt que pour répondre dignement aux besoins des aînés, estime M. Lynch.

«Nous sommes encore une fois devant un exemple frappant d’âgisme systémique, que nous dénoncions d’ailleurs plus tôt cette semaine dans le cadre du lancement de notre Manifeste. Ce qu’on voit, c’est une machine qui produit des résultats qui sont systématiquement défavorables à l’amélioration des conditions de vie des aînés. Dans ce cas-ci, cela va même plus loin : on met la vie des gens en danger. Le politique doit intervenir immédiatement pour que cette directive ne soit pas appliquée», conclut le président.

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