S’éloigner pour mieux revenir

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Par Cassandre Baillargeon
S’éloigner pour mieux revenir
Pour Christopher Leblanc, tu sais que tu aimes ton travail quand «tu rentres à 7h et qu’au moment où  tu regardes ton heure il est déjà 16h». (Photo : Gracieuseté)

L’EXPRESS MAGAZINE. Christopher Leblanc a choisi d’effectuer son stage de fin d’études collégiales à l’extérieur de Drummondville. Pour lui, il était primordial de tenter une nouvelle aventure après autant d’années au même endroit et c’est à Woodstock, en Ontario, que son choix s’est arrêté.

«On m’avait offert le stage à Drummond et j’aime mon lieu de travail, mais j’avais le goût de sortir ailleurs et de voir quelque chose de nouveau. Quand tu restes souvent au même endroit, tu deviens trop habitué à certaines choses», souligne le diplômé en gestion de commerces.

Employé chez Soprema à Drummondville depuis mai 2019, Christopher a commencé comme conducteur de charriot élévateur, puis il est devenu coordonnateur d’entrepôt et finalement, acheteur. À Woodstock, toujours chez Soprema, mais dans une usine inaugurée en 2020, il occupe le poste d’assistant responsable de fabrication.

Quotidiennement, il gère la production, les équipes, les aléas de la vie qui peuvent survenir en plus de travailler sur la formation des futurs employés.

À Woodstock, Christopher est assistant responsable de fabrication. (Photo: Gracieuseté)

Prévu pour être un stage d’un mois, Christopher a demandé que son séjour soit prolongé pour un total de deux mois et demi. Au programme, une ambiance de travail différente et des apprentissages à la tonne.

«Je suis dans un milieu complètement neuf, avec une nouvelle équipe, c’est aussi un milieu anglophone, donc même si on produit le même produit, l’ambiance et l’expérience de travail sont complètement différents qu’à Drummondville», explique le jeune homme de 21 ans.

La taille de l’usine aurait son rôle à jouer, selon lui. À Drummondville, il travaille dans une usine où il y a environ 150 employés alors qu’à Woodstock, il y a une trentaine de personnes. «Il y a un aspect famille et on est vraiment serré les uns avec les autres. Les valeurs sont différentes aussi. Les gens sont plus familiers qu’au Québec, ils veulent connaitre les gens. Au Québec, on est plus renfermé sur nous», observe Christopher.

Pour celui-ci, il est clair qu’il créera une atmosphère de famille dans sa future équipe. «C’est sûr que je vais garder cet aspect-là. Tu passes presque plus de temps avec tes collègues de travail qu’avec ta famille. Si tu ne t’entends pas bien avec tes collègues, ça va être plate», affirme-t-il.

Rêvant de devenir directeur d’usine, Christopher a récolté plusieurs informations autant sur lui-même que sur le métier qu’il souhaite exercer durant son stage. «Tu as beau avoir tous les cours du monde à l’école, ça n’égale pas aux discussions avec une personne avec beaucoup d’expérience qui te transmet ses compétences», indique-t-il.

Au cours des dernières semaines, ce Drummondvillois d’origine a énormément progressé. «Je pensais avoir un certain bagage, mais je pense que je me sers de 5% de ce que je connais et le reste, le 95%, c’est des choses que j’ai apprises», affirme celui qui commence aussi à s’habituer à sa nouvelle ville, ses nouveaux collègues et son nouveau rythme de vie à Woodstock.

Alors qu’il sera bientôt de retour derrière les bancs universitaires, Christopher ne ferme pas la porte à retenter une expérience comme celle de cet été. D’ici là, il sera de retour dans son usine habituelle en conciliant travail-études, mais avec un bagage de vie bien différent d’il y a quelques mois.

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