Sébastien Gougeon champion du Défi Urbain

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Par Louis-Philippe Samson
Sébastien Gougeon champion du Défi Urbain
Sébastien Gougeon a remporté le Défi Urbain Chevrolet. (Photo : Capture d'écran, Grand Prix de Trois-Rivières)

COURSE AUTOMOBILE. Sébastien Gougeon, ce pilote automobile drummondvillois, a remporté l’épreuve du Défi Urbain Chevrolet, présenté lors du Grand Prix de Trois-Rivières, samedi.

Gougeon, parti en pole position, a enlevé la course devant Marc-Antoine Camirand, qui ne lui a pas rendu la tâche facile.

«J’ai réussi à rester à l’avant malgré plusieurs relances. Il y a eu beaucoup de drapeaux jaunes et ça a ralenti le rythme de la course. J’ai réussi, chaque fois, à tenir tête à Camirand et Alex Tagliani, qui sont deux habitués des courses sur asphalte. C’était beaucoup de pression de me défendre contre ces deux pilotes qui étaient très rapides. J’étais confiant, j’avais une bonne voiture entre les mains. Il ne fallait pas que je fasse d’erreurs et ne pas leur laisser la chance de me dépasser», a commenté Gougeon au lendemain de sa victoire.

C’est finalement Maxime Plante qui a complété le podium. Alex Tagliani a pris le quatrième rang.

Lors de la course de 2021, Gougeon avait dû se contenter de la quatrième position. Ainsi, cette victoire, il la savoure à fond d’autant plus qu’une erreur de sa part l’avait privé d’un podium il y a un an.

«Mon équipe et moi sommes extrêmement heureux. Cette année, je ne voulais pas reproduire la même erreur. Je suis demeuré concentré; c’est une course qu’on voulait tous absolument gagner. On s’en parlait depuis un an; on est très satisfaits», a ajouté le pilote du bolide numéro 44.

Sébastien Gougeon met donc la main sur le trophée d’une jeune, mais prestigieuse épreuve du Québec. Pour lui, il s’agit d’une chance de pouvoir courir sur ce circuit avec d’autres véhicules qui roulent habituellement sur terre battue. Il signale l’énorme visibilité que cela donne à son sport alors que la course était diffusée sur les ondes de RDS2.

Autre pilote drummondvillois à prendre part à l’épreuve, Yan Bussière s’était qualifié 18e en prévision de la course. Rappelons qu’il avait pris le deuxième rang en 2021.

«Ma fin de semaine n’a pas bien été. J’ai eu un bris de moteur durant les qualifications. Avec l’équipe, on a changé le moteur, mais celui-ci ne fonctionnait pas bien. Je manquais de puissance, je ne crois pas que mes huit cylindres fonctionnaient. Je n’ai pas été en mesure de faire quoique ce soit», a raconté Bussière.

Améliorations possibles

À la conclusion du Défi urbain, la majorité des pilotes ont tenu un discours semblable : il faudrait réduire le nombre de voitures au départ. Lors de la course, ce sont 37 pilotes qui prenaient place sur la ligne de départ. Cette abondance de pilote, bien qu’elle ait permis à plusieurs de vivre l’expérience, a réduit la qualité du spectacle.

«L’an dernier, on avait gagné notre rythme à mesure que la course avançait. Cette année, il n’y en a pas eu du tout. C’est quelque chose qui arrive, mais il y avait peut-être trop de voitures en piste. À mon humble avis, il faudrait être au maximum 26 pilotes au départ. Avec un plus grand nombre de pilotes, il y en a qui sont moins expérimentés et ça peut parfois causer des erreurs qui casent le rythme. Je crois que d’avoir moins de voitures aiderait à donner un meilleur spectacle», a dit Yan Bussière.

Sébastien Gougeon était du même avis que Yan Bussière; le nombre de voitures sur le circuit a nui à la qualité du spectacle. «J’espère que la course sera de retour l’an prochain, mais on aimerait tous y apporter quelques modifications pour améliorer le spectacle. Je pense que c’est un bel événement qui, je le souhaite, sera là pour longtemps», a ajouté Gougeon.

En dehors de cette critique, les deux pilotes drummondvillois ont énormément apprécié cette deuxième expérience au Grand Prix de Trois-Rivières. Cette année, les pilotes étaient invités à défiler dans les rues de la ville avec leur bolide. Selon Yan Bussière, entre 5 000 et 10 000 personnes se sont déplacées pour l’occasion. Les coureurs ont pu signer des autographes.

«Le parcours du défilé nous a amenés sur le bord du fleuve. Ça a été une belle expérience et ça a fait connaître notre sport. On ne savait pas trop à quoi s’attendre. Si l’expérience se répète l’an prochain, on sera prêt», a lancé Yan Bussière. Celui qui est le promoteur de l’Autodrome Drummond affirme qu’il est rapidement arrivé à court des autocollants de l’autodrome qu’il a distribué aux spectateurs lors de la parade.

Les deux pilotes seront de retour à Drummondville, samedi prochain, à l’occasion de la course au profit de la Fondation cancer du sein du Québec. Yan Bussière a annoncé que la collecte de fonds bat des records alors que plus de 16 000 $ ont déjà été amassés.

«On a déjà récolté 8 000 $ et un commanditaire s’est engagé à égaliser le montant. Je crois qu’on sera en mesure de remettre environ 20 000 $ pour la cause. C’est bien au-dessus de notre objectif; par le passé, on pouvait redonner entre 5 000 $ et 7 000 $. On est déjà très heureux du déroulement», a conclu Yan Bussière.

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