Le message d’Antoine Gélinas-Beaulieu à la jeunesse sportive

Jonathan Habashi
Le message d’Antoine Gélinas-Beaulieu à la jeunesse sportive
Les boursiers en compagnie des membres du conseil municipal et du conseil jeunesse ainsi que du patineur de vitesse Antoine Gélinas-Beaulieu. (Photo : Christian Noël)

SPORTS. C’est un véritable message de résilience qu’Antoine Gélinas-Beaulieu a transmis aux 28 jeunes athlètes récipiendaires d’une bourse de la Ville de Drummondville, jeudi soir, à la Maison des arts.

S’inspirant du film Les Boys, le patineur de vitesse a abordé la question de la dureté du mental en retraçant sa propre histoire. L’olympien de 30 ans est d’abord revenu sur ses débuts au sein du club de Drummondville, à l’âge de neuf ans.

«J’allais m’entraîner très tôt le matin au Centre Marcel-Dionne. Juste écouter le bruit des compresseurs, sentir le froid et l’humidité et entendre le son de mes patins sur la glace, pour moi, c’était magique. J’avais un fun fou chaque fois que j’enfilais mes patins. J’ai toujours eu un énorme plaisir à faire de la vitesse», a relaté l’invité d’honneur de la Ville de Drummondville.

Ce n’est que quelques années plus tard, lorsqu’il a vécu de l’intimidation à l’école et dans le sport, qu’Antoine Gélinas-Beaulieu a testé sa force mentale.

Antoine Gélinas-Beaulieu. (Photo d’archives)

«J’étais un gars introverti et sensible. Mon père me disait toujours qu’en temps et lieu, j’allais leur répondre avec la force de mes patins. J’ai toujours gardé ça en tête. C’est même devenu une obsession. Chaque fois que quelqu’un me disait quelque chose de méchant, je voulais lui montrer de quoi j’étais capable. Je m’entraînais plus fort, je voulais réussir et être le meilleur, mais ce n’était pas la motivation la plus saine. J’ai eu une progression fulgurante jusqu’à ce que je rencontre un mur, quand mon entraîneur m’a intimidé.»

Souffrant de dépression et d’anxiété, Antoine Gélinas-Beaulieu a alors choisi d’abandonner son sport.

«J’ai arrêté de faire ce que j’aimais le plus au monde, parce que ma motivation n’était pas la bonne. Elle était extrinsèque. Ça a pris quatre ans avant que je retrouve le goût de patiner. Quand j’ai vu que les jeunes que je coachais avaient le même fun que j’avais à l’époque, j’ai rechaussé les patins.»

Une fois de plus, des obstacles se sont dressés sur le chemin du Drummondvillois. «D’autres personnes ont voulu m’intimider et tester ma dureté du mental, mais désormais, je savais qu’il fallait que je me rattache à mes premiers feelings, c’est-à-dire la vitesse, le son de mes patins sur la glace et le plaisir. C’est cette motivation intrinsèque qui m’a permis de passer à travers les embûches. Si on se rattache tous à ces petits plaisirs-là, je pense que la dureté du mental va venir par soi-même», a conclu celui qui a réalisé son rêve en participant aux derniers Jeux olympiques de Pékin.

Des athlètes inspirants

Dans le cadre de cette 34e remise de bourses du programme de soutien aux jeunes en sport amateur, la Ville de Drummondville a octroyé près de 15 000 $ à 28 jeunes athlètes d’ici s’étant démarqués dans leur discipline sportive.

Antoine Gélinas-Beaulieu en compagnie des boursiers. (Photo : Jonathan Habashi)

S’adressant aux jeunes étoiles du sport, la mairesse Stéphanie Lacoste a salué leur détermination qui se veut une inspiration pour toute la communauté.

«Chers athlètes, vous être inspirants, vous êtes persévérants et vous ne reculez devant rien pour atteindre vos buts. Depuis deux ans, votre passion a été mise à rude épreuve en raison des mesures sanitaires. Je comprends que ce fut une période difficile dans votre cheminement sportif et scolaire. C’est la raison pour laquelle vous pouvez être particulièrement fiers de vous.»

Accompagnés de leurs proches, les jeunes athlètes retenus ont reçu une bourse de catégorie or (900 $), argent (500 $) ou bronze (200 $). Parmi les critères examinés par le comité de sélection, soulignons l’entraînement, l’attitude, la conciliation avec les études, les commentaires de l’entraîneur ainsi que les résultats obtenus lors des compétitions.

Les boursiers 2022

– Catégorie or

Olivier Adam (hockey)

Jenny Bouthillier (handball et baseball)

Gabrielle David (hockey)

Louis Durocher (haltérophilie)

Charles-Antoine Goulet (ski alpin)

Jérémy Lapointe (hockey)

Edward Ouellet (cyclisme sur route)

Guillaume Pomerleau (gymnastique)

Audrey-Anne Veillette (hockey)

– Catégorie argent

Émile Beaunoyer (hockey)

Laurence Blondeau (patinage artistique)

Clara Brousseau (natation artistique)

Amélia Champagne (natation)

Laura F. Paquette (patinage artistique)

Zac Fréchette (volleyball et baseball)

Corinne Goulet (ski alpin)

Édouard Lavoie-Beaulieu (athlétisme)

Noémye Letendre (baseball)

Raphaëlle Rivard (triathlon)

– Catégorie bronze

Gabriel Deblois (baseball)

Mathis Descôteaux (wushu)

Sarah Fernet (natation)

Jasmine Fréchette (tumbling)

Léanne Gaudreault (taekwondo)

Xavier Laflamme-Gamache (tumbling)

Alexia Lauzon (basketball)

Sarah-Maude Lévesque (triathlon)

Roselee-Ann Martel (cheerleading)

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