Drummondville veut diversifier ses revenus

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Par Marilyne Demers
Drummondville veut diversifier ses revenus
Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MUNICIPAL. À l’instar de la Ville de Montréal et d’autres municipalités au Québec, Drummondville cherche à diversifier ses sources de revenus. La Ville veut revoir le financement de ses activités, autres que par la taxation foncière.

L’appareil municipal mènera un chantier pour repenser sa fiscalité. «Une analyse est en cours présentement. Un chantier de réflexion va assurément s’arrimer à la planification stratégique», indique la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.

Actuellement, la taxe foncière représente 74 % des revenus de la Ville. Le montant qui pourrait être amassé par une diversification des sources de revenus «reste à définir», de même que les différentes avenues pour y arriver.

«Il y a plusieurs pistes de solution en ce moment, mais c’est vraiment embryonnaire. On veut regarder ce qui se fait ailleurs. Des villes ont passé des règlements et on en train de les étudier», informe-t-elle.

Par exemple, Chambly a adopté un règlement en avril dernier visant à exiger une contribution financière pour certains nouveaux projets immobiliers. Un montant de 5 000 $ est imposé par unité de logement faisant partie d’une habitation pour aînés, 10 000 $ par unité de logement située du sous-sol au cinquième étage du bâtiment et 15 000 $ par unité de logement du sixième étage au dernier étage. Les sommes sont versées à un fonds réservé au financement d’infrastructures ou d’équipements municipaux.

Pour la mairesse de Drummondville, il est nécessaire de revoir la fiscalité municipale, les villes étant appelées à assumer de plus en plus de responsabilités. En 2022, la Ville a octroyé 5,75 M$ à Innov Habitat Drummond et à l’Office d’habitation Drummond pour la création de 850 logements abordables et subventionnés. «On veut être en mesure de travailler sur ce volet et pour ça, il faut se doter de moyens différents», mentionne-t-elle.

Si l’objectif est d’éviter une hausse draconienne des taxes foncières alors que la population fait face à l’inflation, l’exercice vise aussi à ralentir l’étalement urbain. «On veut se doter de moyens pour mieux aménager notre territoire, mais il faut être moins dépendant de l’impôt foncier. C’est une préoccupation qui touche plusieurs municipalités au Québec. Maintenant, quelles sont les alternatives? Il faut vraiment faire un chantier sur le sujet», soutient la mairesse Lacoste.

En plus de l’impôt foncier, la tarification des services, les droits de mutation et la vente de terrains constituent les principales sources de revenus de la Ville.

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