Le FRAPRU veut que la crise du logement soit la priorité de la CAQ

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Par Emmanuelle LeBlond
Le FRAPRU veut que la crise du logement soit la priorité de la CAQ
Véronique Laflamme est la porte-parole du Frapru. (Photo: Emmanuelle LeBlond) (Photo : Emmanuelle LeBlond)

DRUMMONDVILLE. «On est venu dire à la Coalition avenir Québec que c’est le temps de s’occuper des locataires. La crise du logement doit être une réelle priorité», a prononcé avec force la porte-parole du FRAPRU Véronique Laflamme, devant une foule d’une centaine de personnes, samedi après-midi.

À l’occasion du congrès national de la Coalition avenir Québec (CAQ), le FRAPRU a invité les locataires à participer à un tintamarre à Drummondville. Plusieurs d’entre eux ont répondu à l’appel en se rassemblant au Centrexpo Cogeco à partir de 13 h.

Une centaine de locataires a participé à l’événement. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Depuis l’arrivée du gouvernement Legault, la situation du logement continue de se détériorer. Sa mauvaise gestion de la crise du logement crée de plus en plus d’itinérance cachée. Il y a plus en plus de gens qui sont forcés de vivre dans des conditions indécentes, dans des logements insalubres et trop petits pour leur famille. Aujourd’hui, on est venu faire du bruit. On veut leur demander de se réveiller», a mentionné Véronique Laflamme, en précisant que la période de déménagement s’annonce particulièrement difficile cette année pour certains ménages qui se retrouveront sans loyer.

Selon le FRAPRU, la ville de Drummondville où se déroule le congrès de la CAQ est elle-même un symbole de la crise du logement. Depuis trois ans, le taux de logements inoccupés y dégringole, atteignant actuellement 0,2%, ce qui est quinze fois moins que le pourcentage jugé équilibré. L’an dernier, 34 ménages locataires s’y sont retrouvés sans logis; 760 ménages ont fait appel au service d’aide à la recherche de logement mis en place par l’Office d’Habitation Drummond.

La crise du logement touche toutes les régions affirme Action-logement Lanaudière. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Les logements dont ont besoin les ménages locataires à faible et modeste revenus n’apparaîtront pas par magie. Des promoteurs privés construisent des logements, mais ils sont beaucoup trop chers et ne répondent pas aux besoins d’une majorité de locataires dont le revenu médian tourne autour de 37 000 $ par an. Si on veut que la situation s’améliore, il faut investir maintenant dans le logement social, hors marché privé, autant sous forme de coopératives et d’organismes sans but lucratif d’habitation, que de logements publics gérés par les offices d’habitation», a ajouté Véronique Laflamme.

Amélie Pelland travaille chez Action-logement Lanaudière. À ses yeux, le gouvernement provincial devrait investir davantage dans le programme AccèsLogis, question d’augmenter le nombre de logements abordables disponibles.

Notons que plusieurs locataires de Joliette et de Berthier ville ont pris part au rassemblement, pour que leurs revendications soient entendues. Des citoyens de Longueuil, Sherbrooke et de Montréal se sont joints à eux, en frappant sur leurs casseroles.

L’événement s’est déroulé de manière pacifique. Rappelons que plusieurs manifestations se sont déroulées au courant de la journée. Plusieurs groupes ont profité du congrès national de la CAQ pour se faire entendre. Des rues ont été barrées dans le secteur et il y a une présence policière accrue.

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