CULTURE. Une centaine de citoyens ont assisté à la performance de l’artiste arkadi lavoie lachapelle, intitulée Juste pour fuir, à la place Saint-Frédéric de Drummondville, mercredi soir.
À compter de 19 h 30, le public attendait avec impatience le début de la représentation. Certaines personnes avaient pris place sur les chaises qui ont été installées pour l’occasion et d’autres curieux ont préféré s’asseoir sur les bancs de parc. L’artiste a débarqué avec sa fourgonnette, en déployant une scène de velours, dans la boîte de sa voiture.
Juste pour fuir est une performance dans laquelle s’articule le stand-up comique, le storytelling, la pratique de la drag, l’improvisation non verbale et la sculpture. Lors du spectacle, arkadi lavoie lachapelle était accompagnée de son acolyte joy stick stone, une drag queen qui se charge de la sécurité sanitaire. Ses interventions spontanées ont ajouté une touche d’humour. Un espace de recueillement créé par Olivia Sofia complétait la mise en scène.
La mort représente le thème central du spectacle. Juste pour fuir a une dimension personnelle pour l’artiste. «Par exemple, je prépare les funérailles de mon père. Je lis au public mes dernières heures de vie. Je lis un texte où je m’imagine morte. Pour moi, c’est un travail réel, émotionnellement parlant», a-t-elle mentionné, en entrevue avec L’Express.
L’assistance était invitée à interagir avec arkadi lavoie lachapelle à différents moments. «La participation a été incroyable. Il y a un segment où j’improvise à partir des objets qui ont appartenu à ma grand-mère. Habituellement, il y a quatre ou cinq personnes qui interviennent. Ce soir, il y en a eu une douzaine. Ça a été une performance très généreuse et ça m’a permis de revisiter chacun des objets.»
C’était la première fois que Juste pour fuir était présenté à l’extérieur de la métropole. La performance a été réalisée à trois reprises dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal.
La venue d’arkadi lavoie lachapelle à Drummondville est une initiative de DRAC. La directrice générale, Catherine Lafranchise, était plus que satisfaite de la réponse du public, lors de l’événement de mercredi soir. «Un total de 150 personnes se sont déplacées. Ça a surpassé nos attentes. Ça fait juste nous démontrer que les gens ont soif de se rencontrer, de participer à la culture et d’assister à des spectacles.»
Une résidence de médiation réussie
La semaine dernière, arkadi lavoie lachapelle a réalisé une résidence de médiation à Drummondville avec des élèves du secondaire et des groupes communautaires, en animant des ateliers dans le but de faire découvrir l’art de la performance.
Cette expérience s’est révélée enrichissante pour l’artiste. «Il y avait un exercice où les gens devaient se départir d’un objet qu’ils ne voulaient plus et le mettre dans le cercle et nous expliquer pourquoi. Les gens ont été vraiment généreux. Ils se sont départis d’objets puissants et significatifs. Ça m’a vraiment réchauffé le cœur de voir que ça répondait à un besoin.»
Notons que ce projet voit le jour grâce au soutien du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque de la Ville de Drummondville, dans le cadre de l’Entente de développement culturel.
