ACCIDENT. Des dizaines d’adolescents se sont rendus, jeudi, au coin du boulevard René-Lévesque et de la rue Robert-Bernard, à Drummondville, pour rendre hommage à leur ami Jasmin Béliveau, 15 ans, décédé, mercredi soir, dans un accident de cyclomoteur.
Plusieurs groupes se sont relayés tout au long de la matinée et sur l’heure du dîner. La nouvelle a secoué bon nombre d’élèves de l’école secondaire Marie-Rivier. Une employée de l’établissement, rencontrée sur place, a indiqué que, malgré la gravité de la nouvelle, les jeunes sont demeurés calmes. Le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) a déployé des ressources d’aide psychologique à Marie-Rivier.
Alec, un ami et coéquipier de hockey de Jasmin a appris la nouvelle jeudi matin. «J’ai vu la nouvelle, mais je ne savais pas que c’était lui. J’ai lu les publications de nos amis sur les réseaux sociaux et j’ai compris que c’était lui. Pour moi, c’est mon premier deuil. De le vivre avec une personne proche qui a mon âge, c’est quelque chose d’intense. J’étais sous le choc; je ne savais pas comment réagir. C’est un sentiment bizarre. Je ne comprenais pas comment ça pouvait arriver à une personne comme Jasmin», a-t-il commenté.
Accompagné de plusieurs amis, Alec a tenu à rendre hommage à son ami. «Je connaissais Jasmin depuis un moment, mais j’ai vraiment appris à le connaître avec l’équipe de hockey. On a passé beaucoup de temps ensemble aussi en dehors du hockey. Jasmin est un bon gars, attachant. Il est toujours positif, souriant et tout le monde en dirait autant. C’est une très belle personne. C’est difficile de voir que c’est arrivé à une personne si belle», a-t-il témoigné.
Entre larmes et rires
Alec, comme plusieurs de ses amis, veut se souvenir de Jasmin comme d’un jeune homme souriant et généreux. «J’espère qu’il a marqué positivement tout le monde qu’il a connu, comme il l’a fait pour moi. Je sais que toute notre équipe se réjouit du chemin qu’il a parcouru et de ce qu’il nous a appris. Je pense qu’il veut qu’on se souvienne de lui en bien. Je ne crois pas qu’il aimerait nous voir pleurer, mais qu’on ait un souvenir positif de lui», a-t-il ajouté.
Plusieurs camarades de classe ont défilé sur les lieux du drame. Les larmes et le rire se sont confondus lorsqu’ils ont raconté comment ils se souviendront de Jasmin. «Jasmin aimait beaucoup rire. Il avait toujours une bonne histoire à raconter. On aimait toujours l’entendre, même s’il nous l’avait déjà raconté des dizaines de fois. Il voulait toujours rendre les gens autour de lui heureux», a raconté une amie de l’adolescent, la voix tremblante.
«Jasmin avait toujours un sourire dans le visage. Peu importe où on se trouvait, on savait lorsque Jasmin entrait dans la pièce. Il savait mettre une bonne ambiance. C’était un gars sage, il ne causait pas de trouble», a exprimé Anthony, accompagné par deux autres amis de Jasmin.
La journée de cours a été chamboulée par les événements. Certains camarades de classe avaient un examen au programme ce jeudi, qui a plutôt été remis. «Personne n’était dans l’état pour passer un examen. La professeure nous a donné la permission de quitter et je suis venu ici directement», a raconté un adolescent.
Simon Lagarde a des amis communs avec Jasmin. Ayant lui-même conduit un cyclomoteur plus jeune et maintenant à moto, il tenait à déposer des fleurs sur les lieux de l’accident. «J’ai été touché par l’événement. C’est quelque chose qui arrive encore trop souvent. J’aimerais sensibiliser les gens sur les dangers de la route et à faire attention aux cyclomoteurs et motos. Nous ne sommes pas protégés par une carrosserie; il faut rester attentif lorsqu’on conduit. J’ai justement gardé mon casque sur ma tête pour cette raison», a-t-il expliqué.
Des policiers de la Sûreté de Québec (SQ) étaient postés à l’intersection de l’accident afin d’assurer la sécurité des passants venus rendre hommage à la victime.