HOCKEY. Les observateurs s’attendaient à une série serrée entre les Voltigeurs et l’Armada, deux équipes séparées par seulement deux points en saison régulière. C’est ce scénario qui se concrétise jusqu’ici.
En soutirant une victoire de 4-1 aux Voltigeurs, vendredi soir, devant quelque 2000 spectateurs au Centre Marcel-Dionne, l’Armada a créé l’égalité 1-1 dans cet affrontement trois-de-cinq en huitième de finale des séries éliminatoires.
Après avoir vu les Voltigeurs sortir en force et ouvrir le pointage en première période, l’Armada n’a jamais baissé les bras. La troupe de Bruce Richardson a profité de deux revirements pour marquer deux fois en moins de cinq minutes dans la deuxième portion du deuxième engagement.
«J’ai trouvé qu’on a été en contrôle du match pendant un bon moment, mais on a manqué d’opportunisme. On a frappé deux poteaux et Gravel a fait de bons arrêts. On a été incapables d’aller chercher le deuxième but qui nous aurait fait un gros bien. Contrairement à nous, ils ont profité de leurs chances. C’est ce qui a fait la différence ce soir», a analysé Steve Hartley devant les micros des médias.
«C’est ça les séries, a poursuivi le pilote des Rouges. Les jeux sont magnifiés. Chaque détail, chaque petit jeu peut faire basculer un match.»
En milieu de troisième période, le jeu de puissance de l’Armada a porté un dur coup aux favoris de la foule. Le dernier but a été réussi dans un filet désert. Alors que Charles-Edward Gravel a repoussé 28 des 29 tirs dirigés vers lui, Jacob Goobie a cédé trois fois sur 26 lancers.
«Ce sera une guerre de tranchées jusqu’à la fin de cette série, a affirmé Steve Hartley. Chaque pouce de territoire est ardemment gagné. Ce soir, ils ont été un peu plus engagés qu’on l’a été. C’est ce qui a fait pencher la balance.»
Des erreurs coûteuses
Par ailleurs, l’entraîneur des Voltigeurs a refusé de lancer la pierre à Maveric Lamoureux, qui a commis deux revirements coûteux au deuxième vingt. «C’est un jeu d’erreurs. Chaque joueur en commet. On gagne en équipe et on perd en équipe. Maveric est un joueur important pour nous. Il s’est bien repris par la suite. C’est l’expérience qui rentre. Ça fait partie d’apprendre à gagner.»
Depuis le début de cette série, les unités spéciales ont joué un rôle prépondérant. Alors que l’attaque massive des Voltigeurs est toujours à la recherche d’un premier but en huit occasions, le jeu de puissance de l’Armada a frappé deux fois en six tentatives.
«On va devoir attraper moins de pénalités, a affirmé Édouard Charron. En séries, les émotions montent rapidement, mais on doit mieux les contrôler. En avantage numérique, il va falloir simplifier les choses. On va devoir amener plus de circulation au filet pour bloquer la vue du gardien.»
«Leur premier but nous a scié les jambes, a ajouté l’attaquant de 20 ans. Il faut travailler là-dessus, parce que ça arrive de se faire marquer des buts. Il faut juste rebondir plus fort.»
La série se transportera maintenant au Centre d’excellence Sports Rousseau, où le match numéro trois sera présenté lundi soir, à compter de 19 h.
«Pour nous, c’est un match à la fois. Seul le prochain match compte. Notre but, c’est d’aller gagner ce match numéro trois à Boisbriand. Après, on pensera au match numéro quatre», a insisté Steve Hartley.
Une question de détails
Dans le camp de l’Armada, Bruce Richardson n’a pas caché sa fierté devant la performance inspirée de son équipe au lendemain d’une défaite de 2-1 dans le premier duel.
«Je trouve qu’on a bâti notre jeu. Je nous trouvais nerveux en début. Je trouvais que notre exécution faisait défaut. Quand a eu un bond sur le premier but et qu’on a scoré, je pense que c’est là qu’on a pris confiance et qu’on a pris charge et on a plus joué dans notre identité.»
«Je pense que les gars étaient vraiment dédiés aujourd’hui. Ce sont deux équipes structurées. Ce sont les détails qui ont fait la différence», a ajouté l’entraîneur-chef de l’Armada, en mentionnant que ses protégés ont réussi à garder leur calme et à contrôler leurs émotions afin de retrouver leur hargne habituelle sans tomber dans l’indiscipline.
Après le match, Antoine Roy a été transféré à l’hôpital afin de passer une radiographie pour une blessure au haut du corps après une altercation avec Maveric Lamoureux. Le centre de 17 ans a inscrit le premier filet de Blainville-Boisbriand dans l’affrontement.
L’histoire du match
Après avoir participé à la séance d’échauffement, Lane Hinkley est remplacé par Matteo Rotondi à la ligne bleue des Voltigeurs. Le défenseur de 17 ans est ennuyé par un virus.
Poursuivant sur leur lancée de la veille, les Voltigeurs entament le match avec aplomb. À la huitième minute de jeu, Jérémy Lapointe se fait oublier devant le filet, où il redirige la rondelle derrière Charles-Edward Gravel pour lancer les Voltigeurs aux commandes 1-0. Des aides à Luke Woodworth et Justin Côté.
Dans la seconde portion de la deuxième période, deux erreurs des Voltigeurs permettent à l’Armada de renverser la vapeur. Maveric Lamoureux trébuche dans sa zone, ce qui permet à Antoine Roy de s’échapper et de créer l’égalité 1-1 avec un peu plus de huit minutes à écouler au tableau indicateur.
Embouteillés dans leur territoire depuis un long moment, les Voltigeurs voient ensuite Mikaël Denis profiter d’un revirement. L’attaquant de 18 ans touche la cible pour donner les devants 2-1 aux visiteurs en fin d’engagement.
Le jeu s’anime au dernier vingt avec de solides coups d’épaule et des mêlées après le sifflet. Tyler Peddle subtilise le disque à Charles Boutin avant de s’échapper, mais Charles-Edward Gravel résiste.
Pendant une punition à Mikael Diotte qui a soulevé l’ire de Steve Hartley, Alexis Gendron en profite pour porter la marque à 3-1 en saisissant son propre retour de lancer. Il reste un peu plus de 11 minutes à écouler en troisième période.
En fin de rencontre, les Voltigeurs attaquent à six patineurs contre quatre. C’est toutefois Kieran Craig qui marque dans un filet désert en désavantage numérique dans les dernières secondes de la partie.
