Un nouveau festival débarque au centre-ville de Drummondville

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Par Marilyne Demers
Un nouveau festival débarque au centre-ville de Drummondville
Yan Cordeau, directeur artistique de MURAL; Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville; Émilie Grandmont-Bérubé, directrice du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque de la Ville de Drummondville et Pierre-Alain Benoît, directeur général de MURAL. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉVÉNEMENT. Un nouveau festival culturel s’amène à Drummondville cet été. L’organisme MURAL, producteur du festival d’art public du même nom depuis 2013, et la Ville de Drummondville, présentent JAIME, le festival des internets, qui se tiendra du 15 au 17 juillet au centre-ville. 

Le festival, qui en sera à sa première édition, est une exploration du Web IRL (in real life ou dans la vraie vie) par l’art, la musique et la culture. L’événement offrira aux festivaliers des animations sur une rue piétonne, de la création d’art visuel en direct, des événements interactifs, des spectacles musicaux et des installations artistiques immersives.

«À Drummondville, comme partout dans le monde, Internet est un nouveau folklore, une nouvelle forme de culture partagée. JAIME est un festival de culture et de sous-culture du “enligne”, mais en personne. Le virtuel y rencontre le réel. On ne voulait pas seulement venir reproduire le festival MURAL en version drummondvilloise. On souhaitait vraiment proposer un nouveau concept. Ce sera assez unique comme événement, indique Pierre-Alain Benoît, directeur général de MURAL. Pour la première année, on commence tranquillement. Notre but, c’est de grandir ici sur plusieurs années.»

À Drummondville, cet organisme est derrière le projet d’œuvre d’art public réalisé sur la surface de la patinoire réfrigérée Victor-Pepin l’été dernier ainsi que les projections architecturales sur la basilique Saint-Frédéric présentées l’hiver dernier.

Cette fois-ci, son terrain de jeu est prévu principalement sur deux espaces du centre-ville. Le parc Woodyatt accueillera notamment des spectacles musicaux, des événements interactifs et des activations ludiques d’art et technologie. L’événement se transportera jusqu’à la rue Heriot, en passant par la rue du Pont.

festival jaime
L’organisme MURAL et la Ville de Drummondville s’associent pour créer un nouveau festival. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Le secteur de la rue Heriot entre les rues Loring et Girouard sera piétonnisé tout au long des festivités. Pour animer cet espace, les organisateurs veulent faire affaire avec les acteurs commerciaux et communautaires locaux. Une consultation et un appel de projets seront lancés sous peu.

Une parade sous le thème de l’univers du cosplay sera au programme le samedi 16 juillet. Pour l’occasion, le grand public est invité à se costumer en s’inspirant des pratiques issues de cette sous-culture populaire sur le web, comme le cinéma de science-fiction, les jeux vidéo et les dessins animés.

«Nous souhaitions un événement festif qui met en valeur de nouvelles disciplines artistiques chez nous, tout en animant notre centre-ville. JAIME répond à tous nos souhaits. L’événement s’adresse à tous les publics : les familles, les jeunes et les moins jeunes y trouveront leur compte. Cela étant dit, on a aussi porté une attention particulière aux jeunes, qui ont été parmi les plus touchés par le confinement et les restrictions sanitaires. C’est le début d’un nouveau chapitre pour la scène culturelle drummondvilloise», fait valoir Émilie Grandmont-Bérubé, directrice du Service des arts, de la culture et de la bibliothèque de la Ville de Drummondville.

L’artiste Felipe Arriagada-Nunez, alias Chien Champion, est le créateur de l’identité de JAIME. Particulièrement actif dans le domaine de la musique, iI participera à la production de plusieurs œuvres pour le festival, dont des projections architecturales sur les façades de bâtiments de la rue Heriot.

Clin d’œil
Le centre-ville a été animé par le Mondial des cultures de Drummondville, anciennement le Festival mondial de folklore de Drummondville, durant le mois de juillet pendant 36 ans. Les organisateurs et la Ville ont annoncé la fin de l’événement en 2017 en raison d’une baisse d’achalandage et de revenus de commandites.

L’appareil municipal a fait savoir au cours des dernières années qu’elle souhaitait redéfinir l’offre événementielle estivale offerte à ses citoyens. «Nous avons été l’hôte d’un événement culturel international majeur pendant une trentaine d’années. Je sais que nous avons maintenant la capacité et l’envergure d’accueillir un nouveau projet audacieux et exceptionnel. Ce festival offrira une expérience totalement nouvelle et inédite aux festivaliers et positionnera Drummondville comme une ville innovante et ouverture sur les avancées numériques et technologiques», mentionne la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste.

Pierre-Alain Benoît, directeur général de MURAL. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Des discussions se sont amorcées avec MURAL en 2019 en vue de créer un nouvel événement. «À l’origine, la Ville nous a mandatés pour imaginer un nouveau concept. On voulait faire nos devoirs, comprendre l’histoire de l’événementiel et de la culture à Drummondville. On voulait comprendre ce qui se fait aujourd’hui également. On a fait quelques visites durant l’été 2019 pour rencontrer des acteurs locaux, des fondateurs du Festival mondial de folklore, mais aussi des gens qui travaillent sur des projets actuels. On a fait nos recherches pour imaginer un concept qui serait adapté à ce que la Ville a vécu, à ce qu’elle veut être», fait savoir Pierre-Alain Benoît, directeur général de MURAL.

L’organisme a d’ailleurs voulu faire un «clin d’œil» au Festival mondial de folklore de Drummondville. «Quand l’idée a germé, on s’est demandé comment reproduire le succès d’un événement comme celui-ci. Aujourd’hui, le folklore est une forme d’art qu’on considère comme relativement niche, mais qui était très populaire à l’époque et qui existait dans plusieurs pays du monde, soutient-il. Pour nous, c’était de se demander comment le folklore se propage aujourd’hui : c’est sur Internet. Dans la programmation, il y a aussi l’idée d’avoir une parade qui va partir du parc Woodyatt et qui va faire le tour du centre-ville. C’est un autre clin d’œil.»

Par ailleurs, JAIME a reçu une aide financière de 250 000 $ de la Ville de Drummondville et de 150 000 $ du ministère de l’Économie et de l’Innovation. «Nous sommes fiers de soutenir financièrement cette initiative qui s’inscrit à merveille dans notre plan de relance municipal. JAIME sera assurément le coup de cœur de l’été. C’est un rendez-vous à ne pas manquer au centre-ville», souligne la mairesse Stéphanie Lacoste.

Les détails entourant la programmation du nouveau festival seront annoncés d’ici la fin du mois de mai.

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