Dave Paryzo revient de loin

Dave Paryzo revient de loin
Moins d’un an après avoir reçu un diagnostic de cancer, Dave Paryzo sera sur la ligne de départ de l’Autodrome Drummond. (Photo : gracieuseté)

STOCK-CAR. Dave Paryzo revient de loin. À peine huit mois après avoir reçu un diagnostic de cancer de stade 4, le passionné de courses de stock-car sur terre battue s’apprête à reprendre son volant.

Âgé d’à peine 36 ans, Dave Paryzo a appris le 29 août dernier qu’il souffrait d’un cancer du testicule avancé. La maladie s’était déjà propagée jusqu’à d’autres organes, dont son poumon et son estomac. Après 28 traitements de chimiothérapie en l’espace de 12 semaines, quelques opérations et de multiples visites à l’hôpital, le Drummondvillois voit enfin la lumière au bout du tunnel.

«J’ai frôlé la mort. C’était un traitement violent, mais qui s’est avéré efficace. Les spécialistes disent de moi que je suis un véritable miraculé de la vie, a affirmé Dave Paryzo, qui dit avoir énormément grandi à travers cette pénible expérience. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai réalisé la force qui m’habite et mon urgence de vivre.»

Dave Paryzo. (Photo : Éric Pivin)

Cette belle histoire de résilience continuera de s’écrire ce samedi 30 avril, alors que Dave Paryzo sera sur la ligne de départ de l’Autodrome Drummond. Comme le hasard fait bien les choses, il s’agira pour lui d’une 100e course en carrière, toutes classes confondues, sur la doyenne des pistes de stock-car sur terre battue au Canada. Sur la ligne de départ, le pilote de la catégorie Modlite Québec s’attend à vivre un amalgame d’émotions.

«Je vais avoir une pensée en particulier pour mon ami Serge Desjardins, qui combat aussi un cancer. Serge a été propriétaire d’équipes de courses pendant 40 ans. Quand on était en chimio, on était en contact. Aujourd’hui, il est rendu sur des traitements expérimentaux», a relaté Dave Paryzo.

«Je vais aussi penser à tous ceux qui étaient là pour moi quand je faisais de la chimiothérapie. Pendant mon combat, toute la communauté des courses m’a soutenue, à commencer par Yan Bussière. Ces gens-là ont été ma force tranquille. C’est ce qui m’a permis d’aller jusqu’au bout du combat.»

Dave Paryzo aura également une pensée pour tous ceux qui combattent la maladie, à qui il souhaite d’ailleurs lancer un message.

«Quand on passe à travers un combat comme celui-là, on a l’appel de vouloir aider les autres. Pendant ma convalescence, je pensais juste à me rasseoir dans ma voiture de course. Je pense que ce projet m’a beaucoup aidé. S’il y a des gens qui vivent un cancer en ce moment, je voudrais leur partager l’importance d’avoir une passion pour s’accrocher. C’est la même chose pour les gens dans leur entourage qui traversent des moments difficiles», a-t-il formulé.

Le plaisir de courser

Pour Dave Paryzo, l’Autodrome Drummond représente son circuit de prédilection.

«C’est toujours spécial de courser devant mon monde. C’est une piste légendaire. Cette année, c’est encore plus particulier. En raison de la mise en vente du terrain, l’avenir est incertain. Ça pourrait bien être la dernière saison de courses à Drummondville. Ça rajoute encore plus d’émotions pour moi. Je vais aux courses depuis que j’ai quatre ou cinq ans. J’ai vu beaucoup de l’histoire de l’Autodrome», a exprimé celui qui a occupé le poste responsable des communications du circuit et qui s’implique dans l’animation de divers événements de courses.

Dave Paryzo. (Photo : Éric Pivin)

Pour une quatrième saison, Dave Paryzo sera derrière le volant d’une voiture dans la série Modlite Québec. Outre Drummondville, ce championnat fera des arrêts aux autodromes de Granby, Saint-Marcel-de-Richelieu et Cornwall.

«J’ai un budget plus restreint cette année. Mon objectif est simplement de participer au plus grand nombre de courses cette saison. Si tout se passe bien, je voudrais figurer dans les dix meilleurs», a indiqué Dave Paryzo.

À sa 19e saison dans le milieu, Dave Paryzo n’a rien perdu de sa passion pour le sport automobile. «J’adore travailler pendant la semaine pour préparer la voiture afin qu’elle soit toujours plus rapide. J’adore la compétition, lutter avec un autre adversaire, pas nécessairement pour la victoire, mais simplement pour le plaisir de batailler. L’adrénaline que ça procure, c’est ça qui me fait vibrer», a-t-il raconté.

Selon David Paryzo, la détermination vient en tête de liste des qualités nécessaires chez un bon pilote. «Ça prend beaucoup de volonté. Il ne faut pas avoir peur de travailler pour aller chercher les meilleurs ajustements et peaufiner ton pilotage. Malheureusement, ça prend aussi énormément d’argent pour performer.»

«Sur la terre battue, il faut être capable de s’adapter rapidement aux conditions de la piste, car ça peut passer de très collant à très glissant dans la même soirée. Il faut être vigilant et adapter son pilotage à tous ces éléments», a conclu le passionné de courses.

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