La consécration d’une carrière pour Mario Mercier

La consécration d’une carrière pour Mario Mercier
Mario Mercier (à droite) a été intronisé au sein du temple de la renommée de la Corporation des thérapeutes du sport du Québec. (Photo : Yves Longpré)

SPORTS. Ultime consécration pour Mario Mercier. Le Drummondvillois d’origine a récemment été intronisé au temple de la renommée de la Corporation des thérapeutes du sport du Québec (CTSQ).

Pratiquant la thérapie sportive depuis 36 ans, Mario Mercier est thérapeute en chef du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. Au fil de sa carrière, le professionnel de la santé a également été membre de l’équipe médicale canadienne lors de trois Jeux olympiques et de quatre Jeux paralympiques.

Âgé de 58 ans, Mario Mercier s’est dit à la fois surpris et honoré de recevoir un prix aussi prestigieux.

«Je travaille dans ce domaine par pur plaisir. Ça n’a jamais été une job pour moi. Je ne recherche pas les reconnaissances, mais c’est toujours plaisant quand ça arrive. Je l’accepte avec humilité. Ça laisse une petite trace du travail accompli au fil des ans», a-t-il commenté à la veille de son intronisation, qui s’est déroulée au Cabaret Lion d’Or de Montréal, en marge du banquet annuel de la CTSQ.

Mario Mercier.

Avant de se joindre à l’équipe de football du Vert et Or, Mario Mercier a également travaillé à l’Université Bishop’s et au Collège Champlain. Il a aussi pratiqué son métier aux Jeux du Commonwealth, aux Jeux mondiaux de la jeunesse d’athlétisme et de handball ainsi qu’au sein de l’équipe nationale de para-athlétisme.

«À la base, j’aime faire du sport et j’aime aider les athlètes à performer. Malheureusement, ils vont se blesser; ça fait partie du sport. Ils ont besoin d’aide pour récupérer et retourner sur le terrain. Ma victoire, c’est quand ils retournent jouer sur le terrain. Je peux alors me dire que j’ai accompli mon travail», a expliqué Mario Mercier, qui demeure à Sherbrooke, mais qui revient fréquemment à Drummondville pour visiter ses proches.

«J’aime être challengé et ne pas me satisfaire d’un seul sport. J’aime toucher un peu à tout. Ça me permet de sortir de ma zone de confort», a ajouté celui qui est également directeur de la clinique de physiothérapie et médecine du sport de l’Université de Sherbrooke.

Malgré un horaire surchargé, Mario Mercier apprécie l’esprit de famille qui règne au sein du Vert et Or. «J’ai toujours aimé travailler avec les gens et surtout les aider. Il faut aussi aimer y mettre du temps. Avec les pratiques, les matchs et la clinique, nos horaires s’étendent du matin jusqu’au soir et durant les fins de semaine.»

Des moments inoubliables

Sur les lignes de côté, le thérapeute du sport doit rester prêt à toute éventualité. Lorsqu’un athlète est victime d’une blessure, il doit alors être en mesure de conserver son sang-froid dans le feu de l’action.

«Il faut toujours être à l’affût. Parfois, tu regardes un match longtemps avant qu’un incident survienne. Quand ça arrive, il faut être capable de réagir vite. Sur le moment, on doit rester calme et suivre la procédure. Après l’intervention ou après le match, c’est là que la pression retombe et qu’on peut décompresser», a souligné le père de trois enfants.

Au fil de sa carrière, Mario Mercier aura vécu de l’intérieur les Jeux olympiques de Barcelone en 1992, d’Atlanta en 1996 et de Beijing en 2008 ainsi que les Jeux paralympiques de Nagano en 1998, de Sydney en 2000, de Salt Lake City en 2002 et d’Athènes en 2004.

«Un des moments forts que j’ai vécu, c’est aux Jeux paralympiques à Nagano. J’étais avec l’équipe de hockey sur luge. On a gagné la médaille d’argent. J’ai alors pu vivre toute l’ambiance paralympique. Ce sont de beaux moments dont on se souvient longtemps», a raconté Mario Mercier, qui a eu la chance de recevoir une médaille à cette occasion.

«J’adore le tennis et lors de mes trois participations aux Jeux olympiques, j’ai été affecté à ce sport, a-t-il ajouté. J’ai pu côtoyer les professionnels du tennis qu’on voit habituellement à la télévision, dont Rafael Nadal. Ces voyages m’ont aussi permis de visiter des endroits historiques un peu partout dans le monde.»

En terminant, le nouvel intronisé s’est dit impressionné par la détermination des athlètes-étudiants qu’il côtoie chez le Vert et Or.

«Ils mettent beaucoup de temps et d’efforts tant dans leurs études que sur le terrain. Ça prend beaucoup d’acharnement au travail pour être capable de concilier ces deux aspects. Avec la pandémie, ça a rajouté une couche de complexité à leur parcours.»

Un métier spécialisé

Il y a environ 400 thérapeutes du sport agréés au Québec. Ces professionnels de la santé sont des experts dans la prévention, l’identification et la gestion de blessures ou de conditions musculo-squelettiques aiguës ou chroniques.

Un thérapeute du sport optimise la performance des athlètes professionnels ou amateurs grâce à des entraînements spécifiques à leur sport afin de prévenir les blessures. L’utilisation de techniques de réadaptation spécialisées assure un retour rapide aux activités.

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