Un nouveau service à domicile pour les personnes handicapées

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Par Cynthia Martel
Un nouveau service à domicile pour les personnes handicapées
Surveiller, organiser des activités, prodiguer des soins d’hygiène partiels ou complets et aider à l’alimentation sont autant de tâches que les intervenants peuvent accomplir. (Photo : Deposit)

RÉPIT. Les personnes handicapées de la région peuvent désormais bénéficier de plus de services à domicile alors que leurs familles, elles, profiteront davantage de répit.

Après avoir été interpellé à plusieurs reprises par des familles, le Regroupement d’organismes de personnes handicapées du Centre-du-Québec (ROPHCQ) est parvenu à mettre en place une ressource de jumelage en répit-gardiennage à domicile, et ce, parce qu’il a reçu un soutien financier annuel de 45 000 $ pour les trois prochaines années de la Fondation Mirella et Lino Saputo.

Bien que présent avant la crise sanitaire, le défi d’obtenir du répit est devenu criant pour les familles de personnes handicapées pendant la pandémie, avec la diminution de capacité de certaines ressources communautaires et institutionnelles.

Après un travail de structuration et d’expérimentations, le service a été lancé au début mars sous le nom SAM (service d’accompagnement à la maison). Pour le mener à bien, le ROPHCQ recrute des intervenants (les SAMIS), lesquels reçoivent une formation initiale de 10 heures, incluant une expérience d’immersion dans un organisme de personnes handicapées. Une fois certifiés, ces SAMIS sont présentés à des familles qui désirent obtenir des heures de répit-gardiennage à domicile. À ce jour, huit intervenants ont été formés et sont prêts à être jumelés.

«Plusieurs SAMIS sont à la fin de leur certification. Nous entrevoyons que d’ici la fin avril, cinq de plus seront disponibles», indique Élisabeth Royer, directrice adjointe du ROPHCQ et responsable du service SAM.

L’objectif à la fin de l’année est d’avoir jumelé 30 familles avec autant de SAMIS dans tout le Centre-du-Québec.

«Au bout des trois ans du projet, nous aimerions avoir une banque de 50 intervenants afin d’offrir des services à autant de familles, si ce n’est pas plus», laisse entendre Mme Royer.

«Le plus important est de faire le «match» parfait entre le SAMI, la famille et la personne handicapée. Nous voulons que la famille puisse avoir l’esprit tranquille lors des périodes de répit, que la personne handicapée vive un moment de qualité en toute sécurité et que le SAMI ait une expérience enrichissante», souligne Patrick Paulin, directeur général du ROPHCQ.

Surveiller, organiser des activités, prodiguer des soins d’hygiène partiels ou complets et aider à l’alimentation sont autant de tâches que les intervenants peuvent accomplir.

«Le but du projet étant d’offrir du répit à domicile pour les proches aidants, le SAMI est là pour soutenir et accompagner la personne handicapée dans son milieu de vie. Comme les besoins varient d’une personne à l’autre, les tâches varient aussi», mentionne la responsable, spécifiant que le nombre d’heures accordé va en fonction des besoins de la clientèle et de la disponibilité de l’intervenant.

Soulignons que le ROPHCQ a également conclu une entente avec le Centre intégré universitaire de Santé et services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec afin qu’une banque mensuelle d’heures de répit soit assortie d’un soutien financier pour les familles.

«Cette entente permet de subventionner une partie des coûts horaires pour 10 heures par mois», fait savoir Mme Royer.

L’octroi de la Fondation Mirella et Lino Saputo vise à soutenir la coordination, l’administration et les frais de formation des SAMIS, ainsi que le développement de la pérennité du service.

«Ce projet est à la fois une solution pour les parents de personnes handicapées et pour les organismes. Les premiers ont besoin que l’offre de service leur soit facilitée alors que les seconds ont besoin de solutions à un manque criant de ressources humaines et à une augmentation des demandes de la part des familles. Ce projet regroupe de nombreux acteurs autour de cette solution et peut être reproduit dans toutes les régions du Québec. Nous apprécions vraiment ce type de démarche collective», exprime Mirella Saputo, présidente de la Fondation Mirella et Lino Saputo.

Pour de plus amples renseignements il suffit de communiquer avec Élisabeth Royer à adjointe@rophcq.com ou au 819 818-5456.

 

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