André Lamontagne en quête d’un troisième mandat

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Par Marilyne Demers
André Lamontagne en quête d’un troisième mandat
André Lamontagne, député de Johnson. (Photo : Ghyslain Bergeron )

POLITIQUE. L’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour André Lamontagne. Le député de Johnson sollicitera un troisième mandat en vue des élections générales du 3 octobre. 

«La motivation est encore là», lance André Lamontagne, rencontré à son bureau de circonscription.

Le député caquiste dresse un bilan positif des quatre dernières années. «Je veux rester humble, mais si j’avais des cases à cocher, je cocherais toutes les cases», sourit l’homme de 61 ans.

Il fait d’abord référence à la pandémie de COVID-19. «Ma première satisfaction, c’est comment on a été en mesure, à travers cette tempête-là, d’être en contact et d’être aidant avec des centaines de citoyens qui ont cogné à nos portes. Tout a été mis en place pour essayer d’aider dans un contexte qui était extrêmement difficile. La machine au gouvernement, on s’est vraiment reviré sur un dix cents. Une fois que c’est fini, faire les gérants d’estrade, c’est facile», soutient-il.

Le député de Johnson, qui cumule aussi les fonctions de ministre responsable des régions du Centre-du-Québec et de la Chaudière-Appalaches ainsi que ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, souligne les annonces faites par son gouvernement pour soutenir les familles.

«C’est quatre écoles qu’on va avoir réussi à faire atterrir dans la région», précise-t-il, en référence aux écoles primaires de la Marconi et des 2 Rivières à Saint-Lucien, l’école secondaire dans le secteur Saint-Nicéphore et l’école primaire anglophone de Drummondville. Il ajoute à cette liste le projet d’agrandissement du cégep.

Quant aux quatre nouvelles demandes adressées par le Centre de services scolaire des Chênes en 2021, et qui ne figurent pas dans le budget provincial 2022, il assure veiller à ce que des annonces se confirment.

«Récemment, on a rencontré le directeur général du centre de services scolaire et on a parlé de ça. Eux vont faire leur travail auprès du ministère de l’Éducation. Sébastien Schneeberger et moi, on va s’assurer que tout le monde soit au courant des besoins et qu’ici, on en a plus besoin qu’ailleurs», indique-t-il.

André Lamontagne note les nouvelles places en services de garde éducatifs à l’enfance qui ont été annoncées au sein de la MRC de Drummond au cours de la dernière année. Selon le Chantier sur les services de garde réalisé l’an dernier à l’initiative de la Ville de Drummondville, entre 500 et 600 places en garderie sont manquantes dans la MRC de Drummond.

«L’automne passé, on est arrivé avec l’annonce de 499 places pour la MRC de Drummond. De ce nombre, on en a déjà octroyé 381. Il va y avoir d’autres annonces. L’objectif, c’est que ce soit fait d’ici deux ans», mentionne-t-il.

Site d’enfouissement
Le dossier du site d’enfouissement de Saint-Nicéphore a fait couler beaucoup d’encre au cours du mandat actuel du député Lamontagne. Après plusieurs rebondissements, le gouvernement Legault a finalement autorisé la poursuite des activités de Waste Management (WM) à Drummondville.

André Lamontagne. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Ce dossier, Sébastien Schneeberger et moi, on l’a suivi. On tenait le premier ministre informé. On a eu des rencontres multiples avec Benoit Charette. La décision qui a été prise, c’est une question de capacité. Il y a les impératifs, du pourquoi une décision comme ça est prise, mais je m’assure que les décisions qu’on prend tiennent vraiment compte de la réalité d’ici. Des engagements ont été pris par WM et tout ce qui peut être fait pour venir accommoder et aider la Ville dans cette situation-là sera fait», soutient-il.

Craint-il que ce dossier lui fasse ombrage aux élections? «Je me suis fait le meilleur relais possible des préoccupations des citoyens. Les électeurs sont souverains et ils prennent les décisions qu’ils pensent être les meilleures pour eux. Moi, je me lance dans cette campagne et je suis très heureux et positif par rapport à ce que j’ai fait avec mon équipe depuis que je suis député. Pour la suite, quand on entre en élections, on ne sait jamais comment on en sort. Je laisse aux citoyens apprécier à quel point ils peuvent renouveler leur confiance ou pas envers ma candidature», répond André Lamontagne.

Santé
Les dossiers touchant la santé font partie des priorités du député de Johnson. Le CIUSSS MCQ a récemment indiqué en entrevue à L’Express envisager la construction d’un nouvel hôpital au montant d’environ 800 M$ pour répondre aux besoins dans la région. André Lamontagne assure qu’il sera «au premier rang» pour faire valoir ce projet auprès de son gouvernement.

«Je suis en contact étroit avec le CIUSSS MCQ. Les représentations que je vais faire, c’est en fonction des besoins qu’on va avoir. Je vais être aux premières loges pour m’assurer qu’ils soient entendus», souligne-t-il.

De plus, il se réjouit de l’annonce en février 2021 de la construction d’une Maison des aînés à Drummondville. Il se dit toutefois conscient des enjeux de main-d’œuvre, à six mois de son ouverture. «Il y a un enjeu de main-d’œuvre qui était présent avant la pandémie. On a annoncé les primes pour amener les travailleurs dans le milieu de la santé. À terme, c’est ce qui va venir nous aider», soutient-il.

Par ailleurs, en 2018, la Coalition avenir Québec (CAQ) a promis de doter le Centre-du-Québec de son propre Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS). La région fait partie de la région sociosanitaire de la Mauricie-Centre-du-Québec. Quatre ans plus tard, le gouvernement semble avoir abandonné cette idée.

«C’est un engagement qu’on avait pris quand on a été élu. À ce moment-là, on sortait du début de la mise en œuvre de la réforme Barrette. Des milliers de personnes avaient été mises à pied et réembauchées. Quand on est arrivé avec ce projet, on a commencé à se faire donner de l’information sur l’impact financier par le ministère de la Santé et le CIUSSS MCQ. On parlait de 20 à 40 M$ récurrents que ça coûterait. Il y avait aussi l’impact au niveau des ressources humaines puisque ça commençait à se stabiliser. Je ne suis pas sûr que c’était la bonne décision à prendre», admet-il.

«Parallèlement à ça, le CIUSSS MCQ est arrivé avec un projet qui visait à faire en sorte que la personnalité du Centre-du-Québec soit davantage reconnue. Ils sont arrivés avec huit éléments», ajoute-t-il.

Il mentionne entre autres la création d’un second poste de présidente-directrice générale adjointe au sein du CIUSSS MCQ. Nathalie Boisvert occupe ce poste depuis mars 2020.

Cadeau
André Lamontagne a connu un mandat fort occupé à titre de ministre de l’Agriculture. «Ç’a été quatre années extraordinaires en termes de réalisations. C’est un cadeau que le premier ministre m’a fait en me nommant ministre de l’Agriculture», dit-il.

Il conclut avec trois réalisations dont il est particulièrement fier : le Plan d’agriculture durable, notamment le déploiement de la rétribution des pratiques agroenvironnementales; la Stratégie de croissance des serres ainsi que l’adoption du projet de loi 77 permettant la création de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec.

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