«J’ai commencé à chanter avant de marcher» – Anaïs Couture

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Par Emmanuelle LeBlond
«J’ai commencé à chanter avant de marcher» – Anaïs Couture
C’est la première fois qu’Anaïs Couture décroche un rôle dans une comédie musicale. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. Anaïs Couture flotte sur un nuage depuis qu’elle a appris qu’elle incarnera le personnage de Tessie dans la comédie musicale Annie.

La jeune fille a accepté de s’entretenir avec L’Express, juste avant de prendre la route pour Montréal afin de participer à la première lecture. Anaïs Couture était fébrile à l’idée de débuter cette aventure.

«C’est la première fois que toute la distribution va se réunir. On va lire le script et peut-être danser et chanter. Je suis à la fois excitée et emballée. Je ne m’attendais pas à me rendre aussi loin», mentionne-t-elle, avec enthousiasme.

Du haut de ses 12 ans, Anaïs a participé à ses premières auditions professionnelles dans le but de décrocher un rôle dans la comédie musicale, produite par Juste pour rire. Elle a posé sa candidature en envoyant une vidéo d’elle.

La Drummondvilloise s’est démarquée parmi plus de 500 candidatures. Environ 80 jeunes filles ont été retenues pour participer aux auditions au Théâtre Saint-Denis.

Anaïs Couture lors de ses premières auditions. (Photo: gracieuseté)

Anaïs a brillé sous le feu des projecteurs. Elle a chanté la chanson C’est une vie d’enfer, de la comédie musicale Annie, avec une dizaine de candidates. Par la suite, elle s’est présentée seule sur la scène. L’artiste a eu un premier contact avec le metteur en scène Serge Denoncourt.

«Il m’a demandé pourquoi j’étais ici. Je lui ai répondu : ‘’J’ai commencé à chanter avant de marcher’’. Il m’a dit que je lui faisais penser à Brigitte Boisjoli. J’ai répliqué que ça devait être l’accent de Drummondville», raconte-t-elle, en riant.

Quelques jours plus tard, l’adolescente a eu la confirmation qu’elle était retenue pour participer à l’audition finale. Initialement, elle devait avoir lieu en janvier, mais à cause de la situation sanitaire, elle a été repoussée en février. «C’était une attente interminable. Les heures passaient comme des journées», commente-t-elle.

La Drummondvilloise retient que du positif de cette journée. «Au début, on dansait sur une musique. Il fallait avoir de l’énergie. On était dans la salle d’attente pour voir nos parents et on avait les joues rouges. Après, on avait notre audition de jeu. On avait des rôles attribués. On faisait une des scènes de la comédie musicale. Finalement, on a chanté», se remémore-t-elle.

Nancy Lussier, directrice artistique des Productions Alfred, l’a accompagné tout au long du processus. Cette dernière a connu Anaïs il y a deux ans et elle a eu un réel coup de cœur pour sa personnalité et son professionnalisme. «Quand je l’ai vu en audition, j’ai pleuré. Je trouvais que c’était très beau. J’avais le goût de travailler avec elle et l’accompagner dans ses rêves.» Elle décrit la jeune artiste comme étant mature et travaillante.

C’est Nancy Lussier qui a appris à Anaïs qu’elle avait décroché le rôle de Tessie. «Elle m’a appelée et j’étais tellement contente. Ça fait vraiment longtemps que je veux faire ça. J’avais déjà hâte de commencer», exprime la jeune artiste.

Mélissa Houle est très fière de sa fille. «Depuis qu’Anaïs est petite, elle parle de faire des comédies musicales. C’est un peu surréel. Elle a réussi à décrocher un rôle comme ça à son âge. On est conscient de l’implication des parents.»

Mélissa Houle, Anaïs Couture et Nancy Lussier. (Photo Ghyslain Bergeron)

La Drummondvilloise a fait ses premiers pas en danse dès l’âge de trois ans, en poursuivant sa passion en programme particulier à son école. À l’été 2021, elle a remporté son premier concours de chant ce qui lui confirmera son goût pour la scène. Elle fait également partie de la relève de la chorale des Gospangels.

Dans le cadre de la comédie musicale, Anaïs jouera aux côtés d’artistes professionnels comme Émilie Bégin, Véronique Claveau et Nico Archambault. Le spectacle sera présenté au Théâtre Saint-Denis de Montréal du 22 juin au 17 juillet avant de se déplacer à la salle Albert-Rousseau de Québec du 12 au 28 août prochain.

La comédie musicale se déroule à l’époque de la Grande Dépression en 1933. Annie est une jeune fille écorchée par une vie difficile à l’orphelinat de New York jusqu’à ce qu’elle rencontre un milliardaire prêt à tout pour l’aider à retrouver ses parents.

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