Le CRECQ mobilise des citoyens pour la conservation des chauves-souris

Le CRECQ mobilise des citoyens pour la conservation des chauves-souris
Petite chauve-souris brune affectée par le syndrome du museau blanc. (Photo : Gracieuseté : Frédérick Lelièvre)

ESPÈCE. Le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) accompagne de nombreux propriétaires privés de milieux naturels dans la région pour les sensibiliser à la conservation de l’habitat des chauves-souris, espèces aujourd’hui protégées en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada.

«Certaines de ces espèces de chauves-souris ont connu des déclins de plus de 90 % de leur population au Québec. Cela est dû principalement au syndrome du museau blanc, qui cause la mort de la majorité des chauves-souris qui hibernent au Québec. À cela s’additionnent les menaces liées aux activités humaines comme la perte d’habitats causée par le développement urbain, la destruction de milieux humides, la diminution des chicots et l’utilisation de pesticides», indique Rébecca Matte, chargée du projet Espèces en périls au CRECQ.

L’organisme s’attèle depuis 5 ans à sensibiliser les propriétaires privées du Centre-du-Québec afin de les inviter à prendre part à un vaste projet de conservation volontaire. Cela consiste principalement à consentir à la réalisation d’un inventaire fait sur le terrain afin de répertorier les éléments d’intérêt pour les espèces en péril. À la suite de cela, un rapport personnalisé est remis en main propre aux propriétaires participants.

«Nous accompagnons ces citoyens dans chacune des étapes de cette démarche volontaire et gratuite dans le but de leur permettre de mettre en œuvre une série d’actions concrètes les engageant pour la conservation des chauves-souris. Les propriétaires privés sont des acteurs de premier plan dans le maintien de la biodiversité du Centre-du-Québec», précise Camille Pelletier-Guittier, biologiste au CRECQ.

Parmi les propriétaires qui se sont engagés à conserver les habitats, on retrouve Hélène Jolette de l’Érablière Jo2, située à Saint-Pierre-Baptiste dans la MRC de l’Érable. Celle-ci se dit motivée par la rencontre avec les intervenantes du CRECQ : «On sait maintenant ce que l’on peut faire pour favoriser un habitat propice aux chauves-souris. C’est tout un univers qui s’ouvre à nous. Nous avons hâte au printemps pour voir si nous en verrons dans notre forêt. En entaillant nos érables, on se disait que quelques vieux arbres morts feraient sans doute de bons abris pour les chauves-souris».

En vue de la poursuite du projet en 2022, le CRECQ est à la recherche de propriétaires du Centre-du-Québec qui ont des habitats potentiellement intéressants ou qui y ont déjà aperçu des chauves-souris. Les personnes intéressées par la démarche peuvent contacter Rébecca Matte à l’adresse courriel suivante rebecca.matte@crecq.qc.ca ou par téléphone au 819-475-1048, poste 218.

Rappelons que les chauves-souris du Québec sont des insectivores, inoffensives pour l’humain, qui jouent un rôle très important dans le contrôle d’insectes volants et nocturnes. En saison estivale, une seule chauve-souris peut manger jusqu’à 600 insectes à l’heure. (LT)

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