La viticulture

Marie-Michèle Grenier
La viticulture
Marie-Michelle Grenier, sommelière (Photo : Gracieuseté)

MAGAZINE. Être vigneron n’est pas de tout repos! C’est une vocation qui allie passion, rigueur et patience. Avant de se retrouver dans notre verre, le vin est le résultat d’un long processus décisionnel. Et la viticulture est l’un des nombreux éléments qui influencera le produit final. Le vigneron doit donc décider du type de viticulture à prioriser, avant même de se lancer dans la production du vin. Voici les principaux choix qui s’offrent à lui pour l’entretien de ses vignes.

La viticulture traditionnelle

Dans la viticulture traditionnelle, tous les produits sont autorisés. Le principal objectif est la productivité. Ainsi, les produits chimiques font partie de la solution pour débarrasser la vigne de tous les prédateurs et les maladies qui la guettent.

La viticulture en lutte raisonnée

Les agriculteurs qui travaillent en lutte raisonnée sont sensibles aux effets néfastes de l’utilisation des produits chimiques. Ils ont une volonté d’en limiter l’usage excessif et de minimiser les traitements. Le principe derrière ce type de viticulture est d’avoir le moins de dommage possible. Or, si les risques de ravages sont trop élevés, ils utiliseront les produits nécessaires pour éviter la perte complète de leur récolte. Ils adaptent leur pratique à chaque situation. Certaines certifications existent pour désigner ce type de culture.

La viticulture biologique

Que ce soit dans l’univers vinicole ou dans le domaine de l’alimentation, l’agriculture biologique gagne en popularité année après année. Ici, l’utilisation de produits chimiques est interdite. Il existe néanmoins quelques exceptions bien définies par la commission nationale de l’agriculture biologique. Obtenir une certification biologique est un processus long et coûteux pour le producteur. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux font maintenant le choix de travailler la vigne de façon biologique, mais sans la certification.

La viticulture biodynamique

Celle-ci doit ses bases aux investigations spirituelles du philosophe Rudolf Steiner. Cette approche tient compte des influences cosmiques sur la terre, qui est perçue comme un organisme vivant. Des préparations à base de plantes et autres produits naturels sont utilisées pour traiter la vigne. Les différentes étapes de production sont déterminées en fonction du calendrier lunaire et planétaire. Chaque espace entourant la vigne est considéré, de l’univers jusqu’au plus profond de la terre. Les certifications «Demeter» ou «Biodyvin» sont les plus courantes pour désigner l’agriculture biodynamique. J’ai eu la chance de visiter, à travers le monde, plusieurs vignobles conduits en biodynamie et ces expériences se sont avérées des plus fascinantes. Qu’on y croie ou pas, je dois avouer que je suis rarement déçue pas les vins issus de cette méthode.

Santé!

Gracieuseté

 

 

 

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