Garderie temporaire à Saint-Cyrille : «On ne mettra pas de bâtons dans les roues»

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Par Cynthia Martel
Garderie temporaire à Saint-Cyrille : «On ne mettra pas de bâtons dans les roues»
(Photo : Deposit)

GARDERIE. Pendant que le présidente du CPE Au coeur des découvertes déplore vivement que le conseil municipal de Saint-Cyrille-de-Wendover «bloque» son projet de garderie temporaire, la Municipalité informe qu’elle n’a nullement l’intention de s’opposer à ce projet. Elle entend poursuivre les discussions.

Dans un article publié mardi sur le site web de L’Express, la présidente du conseil d’administration du CPE Au Coeur des découvertes, Mylène Salvas, affirmait avoir appris «que les élus ne sont pas ouverts à notre projet et qu’ils ont l’impression que les citoyens qui habitent aux alentours ne seront pas en accord, et ce, même s’il s’agit d’un aménagement temporaire.» Elle faisait mention d’une résolution en ce sens dans laquelle, selon sa compréhension des choses, les élus de Saint-Cyrille auraient refusé de l’adopter, notamment en raison du va-et-vient des automobiles.

Invité à commenter le dossier, le conseiller du district 3, Sylvain Masson, a défendu le conseil en affirmant qu’il n’a jamais été question de bloquer le projet.

«Dans la résolution adoptée, ça dit qu’on refuse le projet tel qu’il a été présenté, soit de convertir la résidence en bâtiment mixte accueillant les places temporaires du CPE et une maison de chambres pour des employés étrangers de la Feuille verte. L’interdiction est par rapport au changement de zonage pour les chambres, mais pas pour le CPE temporaire, car pour un tel projet, nous n’avons pas à faire de modification de zonage. On est tout à fait ouvert», nuance-t-il.

Il poursuit : «On est conscient du manque de places en garderie sur le territoire, on n’est pas fou, on le sait très bien que le provincial pousse là-dessus, donc on ne viendra pas mettre les bâtons dans les roues, surtout pour une place temporaire.»

S’il affirme que les membres du conseil sont ouverts à la discussion, comme ç’a été le cas depuis le début, à ses dires, M. Masson indique toutefois que le projet, bien qu’il soit temporaire, doit être analysé «sous tous ses angles».

«En tant que conseil municipal, on doit tenir compte de certaines choses : l’aspect sécurité des enfants, le stationnement, considérer le fait que le bâtiment se trouve sur une rue étroite à sens unique, voir si le projet temporaire est aussi pour 80 places, etc. Il va falloir discuter de tout ça avec le conseil d’administration. Et on ne se mettra pas la tête dans le sable, il y a des citoyens qui vivent proche, donc il va sûrement falloir les consulter aussi pour les entendre là-dessus. Bref, on veut voir comment on peut faire les choses pour être adéquat pour tout le monde et on va tout faire pour que le projet se concrétise, dans la mesure du possible», soutient-il.

Le CA maintient sa position

De son côté, Mme Salvas a indiqué avoir reçu un appel mercredi matin, soit au lendemain de la parution de l’article, du directeur de l’urbanisme de la municipalité.

Coïncidence ou pas, le dossier fera l’objet d’une discussion à la prochaine séance du conseil municipal.

«Il m’a appelée pour m’aviser que notre point a été ajouté à l’ordre du jour de la prochaine séance afin de revoir notre demande et rouvrir les discussions, fait-elle savoir avec étonnement. Mais nous, depuis le début, nous demandons l’adoption d’un règlement nous permettant de nous localiser le temps de la construction et on en est encore au point mort. Je ne comprends même pas qu’on soit en train de débattre pour une localisation temporaire de quelques mois pour répondre à un besoin criant.»

Les membres du conseil d’administration du CPE ont d’ailleurs toujours l’intention d’assister à la prochaine séance du conseil municipal, le 4 avril prochain.

«Mon but est de faire valoir mes points et répondre aux besoins des familles, c’est ma priorité. C’est donc pour cette raison que j’ai invité mon CA et tous les gens qui souhaitent faire entendre leurs besoins à venir au conseil le 4 avril», insiste-t-elle.

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