Il avait aussi des clous dans la tête

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Par Lise Tremblay
Il avait aussi des clous dans la tête
L'incendie survenu sur la rue Villemure. (Photo : Ghyslain Bergeron)

INVESTIGATION. Le coroner Yvon Garneau a rendu public mardi matin le rapport d’investigation entourant le décès de Yanick Descheneaux, cet individu retrouvé mort dans son appartement de la rue Villemure le 28 avril 2021. L’événement avait mené le Bureau des enquêtes indépendantes puis le Service de police de la Ville de Montréal à mener des enquêtes.

Le rapport de Me Garneau fait état d’une mort violente engendrée par un effet combiné de l’inhalation de la fumée dégagée par un incendie et d’un traumatisme craniocérébral par clous.

L’événement s’était avéré particulier pour les services d’urgence cette journée-là. Vers 11h13, deux enquêteurs de la Sûreté du Québec se sont présentés à l’adresse de M. Descheneaux de la rue Villemure, mandat d’arrestation en main. Une dame leur avait alors indiqué qu’il ne souhaitait pas se présenter à la porte.

Quelques minutes plus tard, les enquêteurs ont remarqué la présence de fumée noire qui s’échappait de l’entretoit de l’immeuble. Les pompiers ont été appelés. Le foyer d’incendie se trouvait au sous-sol.

Yvon Garneau, coroner. (Photo Ghyslain Bergeron)

Promptement informés de la possibilité qu’une personne puisse se trouver au sous-sol, les pompiers ont rapidement découvert Yanick Descheneaux inanimé. Son corps portait des marques de brûlures et d’autres blessures. Le décès a été constaté à 13 h 45.

Le lendemain, une autopsie a été réalisée sur la dépouille de l’homme de 43 ans. L’examen a permis de mettre en évidence la présence de brûlures, mais aussi de clous dans la tête.

«Les sites de plaies d’entrées des deux clous sont compatibles avec l’automanipulation d’un pistolet à clous, tirés par la victime elle-même. Malgré ce geste, M. Descheneaux est demeuré conscient et a pu marcher et allumer un feu», écrit Me Garneau dans son rapport d’investigation. Il ajoute que l’homme n’était pas intoxiqué.

Son rapport a aussi permis de relever que Yanick Descheneaux ne travaillait pas depuis un mois. Il n’avait jamais eu de «problème avec les policiers». Il était cependant en interdiction à vie d’armes à feu, arbalètes, munitions et substances explosives.

Rappelons qu’au terme des enquêtes entourant cet événement, le Directeur des poursuites criminelles et pénales a convenu le 14 janvier dernier qu’il n’allait pas porter d’accusation dans cette histoire.

Pour joindre le Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond, on peut composer le 819-477-8855 de 8h30 à 22h, sept jours par semaine.

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