CULTURE. Les artistes Claudine Brouillard et Simon Courchesne ont ouvert les portes de leur imaginaire dans l’exposition Échange multidisciplinaire épistolaire et surréaliste, présentée à la bibliothèque de Drummondville.
Des casques de pompiers suspendus dans les airs tels des montgolfières. Des personnages à la tête de poisson qui fraternisent avec des chats. Un lapin ailé qui joue quelques notes à la guitare. Bienvenue dans l’univers de Claudine Brouillard et Simon Courchesne. Si la première a réalisé avec minutie les collages, le second s’est plutôt concentré sur les dessins.
Les deux artistes se connaissaient très bien avant d’embarquer dans le projet. C’est même leur amitié qui les a poussés à s’expédier des dessins, question de garder contact malgré la pandémie. «Je suis enseignante et coordinatrice du département en arts visuels au Cégep de Drummondville tandis que Simon est technicien en travaux pratiques. J’ai l’habitude de travailler avec lui et on s’entend vraiment bien. Il a même été l’un de mes étudiants il y a quelques années. Comme on ne pouvait pas se rencontrer pour travailler ensemble, j’ai pensé à un échange», raconte Claudine Brouillard.
Cette dernière a parcouru les friperies de Drummondville, à la recherche de livres avec des illustrations. Elle a sélectionné avec soin les images, pour les découper et les coller sur des feuilles blanches. Claudine Brouillard s’est impliquée dans le projet en savourant toutes les étapes. «Ce que je trouve intéressant avec le collage, c’est que ça puise dans la culture populaire et dans la tradition. Avec les livres usagés, il y a une notion de patrimoine», souligne-t-elle.
Par la suite, l’artiste envoyait ses créations à Simon Courchesne. C’était à son tour de passer à l’action. «Ma partie préférée était de répondre au collage. Je fais de l’improvisation. Il y a quelque chose de très spontané dans le processus. Je trouvais une idée, je la dessinais au crayon de plomb et je l’encrais avec de la couleur», explique-t-il.
Simon Courchesne a aussi pris l’initiative de débuter quelques œuvres. Il a fouillé dans ses cahiers à dessins pour s’inspirer. «J’avais envie de prendre des vieilles idées pour les pousser un peu plus loin. Le but, c’était de ne pas se prendre la tête avec ce projet. On voulait avoir quelque chose de surréaliste», ajoute-t-il. Les œuvres ont pris forme au fil des jours et des semaines, dans une ambiance légère et amusante.
Environ 80 dessins ont été accrochés dans l’Espace nouveautés de la bibliothèque. Chacun d’entre eux est à vendre pour une somme de 30 $. «On voulait que les gens puissent continuer la conversation chez eux avec l’image dans leur quotidien», indique Claudine Brouillard.
Pour ceux qui désireraient plonger dans l’univers des artistes, ces derniers animeront un atelier gratuit à la bibliothèque le 12 mars à 13h30. Les familles sont invitées à venir créer une œuvre en s’inspirant de la démarche de Claudine Brouillard et Simon Courchesne. Une inscription est requise.
Mentionnons que ce projet a été financé par le Fonds culturel de la MRC de Drummond.
