Le Cabaret Box-office, un tremplin pour Dominic Paquet

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Par Louis-Philippe Samson
Le Cabaret Box-office, un tremplin pour Dominic Paquet
Pour Dominic Paquet, Drummondville demeure une destination spéciale en raison de son lien privilégié avec le public qui s’est construit au Box-office. (Photo : Éric Myre)

L’EXPRESS MAGAZINE. Entre 1999 et 2013, Drummondville était un passage pratiquement obligatoire pour les jeunes humoristes du Québec qui cherchaient à prendre de l’expérience sur scène. C’est au Cabaret Box-office que plusieurs grands noms de l’humour ont effectué leur premier pas en carrière, dont Dominic Paquet.

Des humoristes comme Louis-José Houde, Philippe Bond, Stéphane Fallu, Cathy Gauthier, Patrick Groulx, Mathieu Cyr, Pierre Hébert, Jérémy Demay, P-A Méthot, Philippe Laprise et François Bellefeuille se sont produits sur cette scène. Ayant lui-même animé la soirée des Drôles de mardis pendant plus d’un an et présenté des numéros en début de carrière, Dominic Paquet conserve un excellent souvenir de la scène de la rue Lindsay.

«C’était probablement une des soirées d’humour qui marchait le mieux. On avait de 200 à 400 personnes chaque semaine. Tous les humoristes adoraient y aller, car c’était une des seules salles du genre à nous offrir une scène et des coulisses. On pouvait aussi rencontrer les gens après le spectacle. C’était vraiment plaisant», se remémore Dominic Paquet.

La scène du cabaret Box-office a vu plusieurs humoristes, aujourd’hui bien connus du public, y faire leurs premiers pas. Ici, Stéphane Fallu et Mathieu Cyr lors d’un numéro présenté en avril 2012. (Photo : Gracieuseté)

Marie-Pierre Simoneau a longtemps travaillé pour le Box-office à la programmation. Elle conserve, elle aussi, un excellent souvenir de ces années. Selon elle, la scène du Box-office a également permis de construire le public d’humour de la région.

«Je me plais à dire qu’on a pu construire une belle clientèle de consommateurs aguerris d’humour ici. Il y a des gens qu’on revoyait chaque semaine. À force de voir des numéros, les clients deviennent plus allumés aux subtilités et critiques par rapport aux différents styles d’humour. Le Box-office a fait du beau développement de public», remarque celle qui est aujourd’hui directrice générale de la Maison des arts.

Attachement drummondvillois

Dominic Paquet devait présenter son tout nouveau spectacle solo «Laisse-moi partir» les 26 et 27 février à la Maison des arts. Ces dates ont dû être reportées en raison du contexte sanitaire, mais l’humoriste sera de retour à Drummondville, pour la première fois depuis la conclusion de sa dernière tournée, le 19 novembre 2022, ainsi que les 3 et 4 février 2023 afin de présenter ce quatrième spectacle.

Pour lui, Drummondville demeure une destination spéciale en raison de son lien privilégié avec le public qui s’est construit au Box-office.

«C’est toujours très plaisant de revenir à Drummondville et de revoir des gens que j’ai rencontrés à l’époque. Il y a beaucoup de gens du public qui étaient venus me voir dans le temps du Box-office qui reviennent pour mes tournées. Je n’ai pas eu l’occasion de jouer souvent à la Maison des arts, mais c’est une belle salle plaisante à faire. Les gens sont proches de la scène et l’acoustique est bonne dans la salle», commente celui qui a animé au Box-office entre 2001 et 2002.

D’ailleurs, Dominic Paquet décrit le Box-office comme l’un des endroits où il a le plus appris en début de carrière. «C’est là que j’ai commencé à prendre une aisance sur scène, à improviser, à jouer avec le public et à me laisser aller sur la scène au lieu de juste faire mon numéro et sortir. J’ai pu y définir mon style. Ça a créé une appartenance avec le public», témoigne le natif de Kirkland.

Près de 10 ans après sa fermeture, le Box-office laisse le souvenir d’une époque effervescente pour l’humour québécois. La Maison des arts a d’ailleurs toujours comme projet d’implanter une salle de type intermédiaire au centre-ville de Drummondville afin de faire connaître de nouveaux artistes et favoriser leur développement.

Déjà bien occupé par différents engagements à la télé et à la radio, Dominic Paquet, qu’on a pu voir lors d’un sketch du Bye-bye, a lancé au mois de novembre la tournée de son quatrième spectacle solo.

Comme humoriste, Dominic Paquet souhaite devenir une valeur sûre du public québécois avec ce one-man-show. (Photo : Éric Myre)

Pour l’humoriste, il n’était pas question de se réinventer dans ce quatrième spectacle solo qu’il présente depuis la fin du mois de novembre 2021. Dominic Paquet offre du stand-up à l’américaine. Il enchaîne les blagues et les sujets dans ce spectacle qu’il qualifie du «plus serré» de ses quatre one-man-shows.

«Je n’ai pas eu le luxe de tester du matériel sur une longue période. En même temps, ça m’a donné un genre d’adrénaline supplémentaire. C’était motivant et stimulant de créer ce spectacle; j’étais plus impliqué intensément. Il fallait qu’on travaille rapidement pour produire, tester et réécrire des numéros. Je crois que ça donne mon show le plus serré. Il y a une montée durant tout le spectacle et un bon roulement des blagues», remarque l’humoriste.

Ce qui le démarque, selon lui, est le fait qu’il joue ses gags sur scène. «Au lieu de seulement parler d’un sujet, je vais le jouer et le mettre en situation. Je fais des dialogues entre des personnages, mais toujours en stand-up sans changement de costumes», explique le principal concerné.

Pour Dominic Paquet, l’effet de surprise d’un gag réside dans la façon de l’amener. Il est reconnu pour exagérer certaines situations, pourtant ordinaires, au maximum. C’est ce style qu’il continue d’exploiter dans cette quatrième présentation solo.

«Les gens qui viennent me voir s’attendent à voir des décrochages, à mettre la switch du cerveau à off, juste avoir du fun et décrocher de la vie de tous les jours. Mon but est que les gens rient et qu’ils repartent en ayant mal au ventre et à la mâchoire à la fin de la soirée», décrit Dominic Paquet.

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