1649 Drummondvillois en attente d’une chirurgie élective

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Par Cynthia Martel
1649 Drummondvillois en attente d’une chirurgie élective
Le CIUSSS de la MCQ peut difficilement estimer pour le moment le temps requis pour rattraper le retard. (Photo : Gracieuseté, archives)

SANTÉ. À Drummondville, 1649 personnes sont en attente d’une chirurgie non urgente, dont 178 sont inscrits sur la liste depuis six mois. Si le taux des activités chirurgicales est passé de 50 à 75 % en une semaine, il est impossible pour le moment de savoir combien de temps il faudra pour rattraper le retard accumulé.

À l’hôpital Sainte-Croix, le niveau d’activités chirurgicales a été réduit à 54 % en janvier dernier. D’avril à décembre 2021, il avait été maintenu à 79 %. À titre de comparaison, avant la pandémie, il y avait 1255 usagers inscrits sur la liste d’attente à Drummondville pour une chirurgie élective et 82 attendaient depuis plus de six mois.

Pour l’ensemble de la région, le nombre de personnes qui doit subir une intervention chirurgicale mineure s’élève à 8784, dont 1944 en attente depuis plus de six mois. Avant la pandémie, ils étaient 5672 usagers, dont 356 patientaient depuis plus d’une demi-année.

Rappelons que les chirurgies urgentes, semi-urgentes et oncologiques ont été maintenues malgré le plan de délestage déployé en début d’année. L’offre de service en endoscopie a pu être maintenue à pleine capacité au cours des derniers mois. Les types de chirurgies qui ont dû être reportées davantage sont, par exemple, l’installation de prothèses pour les genoux et hanches, les chirurgies bariatriques et les extractions de cataractes.

Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec peut difficilement estimer pour le moment le temps requis pour rattraper le retard des dernières semaines voire des derniers mois.

«C’est difficile parce qu’on est tributaire de plusieurs facteurs, comme le retour au travail de la main-d’oeuvre, la disponibilité des lits et la venue potentielle d’une autre vague de COVID-19», indique Kellie Forand, agente d’information.

Il s’agit d’un défi «colossal» dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Elle fait néanmoins savoir que tous les usagers qui dépassent le délai de six mois et qui n’ont pas de date de chirurgie prévue sont appelés pour valider leur état de santé. Des suivis médicaux sont également réalisés auprès des chirurgiens, au besoin.

La reprise des activités chirurgicales se fait de façon graduelle, «dans le respect de la fatigue qu’ont vécue nos équipes» et en considérant la disponibilité des travailleurs.

«Nous procédons présentement au recrutement et à l’orientation de nouvelles ressources nécessaires. Au fil de l’intégration de ces personnes, nous augmenterons donc graduellement le rythme, selon les capacités en termes de ressources humaines, les disponibilités de lits et en s’adaptant au contexte sanitaire», précise Mme Forand.

Soulignons en terminant que les activités des cliniques externes et les prélèvements (prises de sang) sont certains secteurs qui seront rehaussés dans les jours à venir.

Une ligne téléphonique est dédiée aux usagers touchés par le délestage de service ainsi qu’à leurs proches : 1 833 802-0461.

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