Mégan Brouillard, sous un angle différent

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Mégan Brouillard, sous un angle différent
Mégan Brouillard a terminé son parcours scolaire à l'École nationale de l'humour, en pleine pandémie. (Photo: gracieuseté)

MAGAZINE. Du haut de ses 22 ans, Mégan Brouillard est fière de ses racines, alors qu’elle a habité à Drummondville pendant plusieurs années. C’est au fil des expériences vécues dans la région qu’elle a découvert son amour pour la scène, son plaisir à communiquer et à faire rire.

L’humoriste a bien voulu partager quelques souvenirs, de son enfance jusqu’à l’âge adulte, afin de retracer les moments marquants qui l’ont forgé en tant qu’artiste.

Un micro à la main

1er janvier 2003. La famille Brouillard fête le Nouvel An à la salle des loisirs à Durham-Sud. Âgée de 3 ans et demi, Mégan est sur la scène en tenant un micro avec ses deux mains. Elle regarde avec intensité l’objectif de la caméra. Sa mère est à ses côtés. «Dans les célébrations familiales, que ce soit du bord de ma mère ou de mon père, il y a toujours eu un micro. Quand j’étais petite, tout le monde se battait pour l’avoir et crier dans les oreilles de tout le monde», se remémore celle qui a eu une piqûre pour le stand-up dès un jeune âge.

L’amour de la scène

À l’âge de six ans, Mégan rejoint la compagnie de danse Mackinaw. Encore aujourd’hui, l’humoriste voue une grande admiration pour ces danseurs. «Tout le monde devrait passer par Mackninaw à Drummondville. Ça fait partie du folklore! C’était mon rêve de participer au Mondial des cultures. Mais finalement, je n’avais aucun talent. Ce n’était pas pour moi», commente-t-elle, en riant de bon cœur. La photo a été prise dans le cadre d’un spectacle à l’amphithéâtre de l’école La Poudrière. Mégan a d’ailleurs fréquenté cet établissement durant son parcours au secondaire, dans le programme en art dramatique.

Développer son personnage

Le passage de Mégan au Village québécois d’antan a été déterminant pour elle. Cette dernière personnifiait l’idiote du village. Au fil des étés, l’humoriste a su développer son personnage de scène qui la suit encore de nos jours. «Mon expérience m’a aidé avec l’improvisation et l’aisance. C’est difficile d’improviser pendant huit heures. J’incarnais ma personne, mais de façon exagérée. C’est la même chose sur scène.» Sur la photo, Mégan est en présence d’Ange-Aimée, la petite fille de la Comère.

La graduation

À l’âge de 18 ans, la Drummondvilloise tente sa chance à l’École nationale de l’humour en passant les auditions. À sa grande surprise, elle est acceptée. Par cette expérience, elle a beaucoup grandi, en gagnant en confiance. Sa graduation s’est déroulée en pleine pandémie. Elle affectionne particulièrement sa photo de finissante. «Plusieurs personnes essaient de faire une joke sur leur photo et ce n’est jamais drôle. J’ai opté pour une stratégie différente en ayant le visage d’une fille stressée, ce qui est le reflet de mes deux années d’études», soutient-elle, en s’esclaffant.

Tracer son chemin

Dès sa sortie de l’École nationale de l’humour, Mégan fait face à un vide. Le milieu culturel est mis sur pause en raison de la situation sanitaire. Question de ne pas se tourner les pouces, elle investit davantage de temps et d’énergie sur le réseau social TikTok, en partageant de courtes vidéos humoristiques de son quotidien. Sa popularité monte en flèche. Aujourd’hui, elle compte près de 127 800 abonnés et sa vidéo la plus écoutée cumule 763 600 visionnements. Dès que l’occasion s’est présentée, elle s’inscrit à la populaire émission Le prochain stand-up, où elle se hisse jusqu’à la finale.

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