Rino Côté est au coeur d’une résidence de création à l’école Marie-Rivier

Rino Côté est au coeur d’une résidence de création à l’école Marie-Rivier
L'artiste Rino Côté. (Photo : gracieuseté)

CULTURE. L’artiste Rino Côté réalisera une résidence de création et d’expérimentation de six semaines auprès de sept groupes de l’école Marie-Rivier. Dans les locaux du FabLab, chacun des élèves réalisera une œuvre personnelle dans le but de créer une installation artistique.

En collaboration avec l’artiste, les élèves vont créer un collectif d’œuvres, pour réaliser une seule grande œuvre qui sera exposée de façon permanente dans l’école. «L’œuvre affichée dans un endroit passant situé à proximité de l’entrée principale sera un rappel quotidien pour tous les élèves, membres du personnel et visiteurs que l’inclusion de tous permet de créer de grandes choses. Le sentiment de fierté sera très grand», soutient Sylvie Faucher, enseignante de sciences et coresponsable du FabLab à l’école Marie-Rivier.

Le projet touche 148 élèves de la première année jusqu’à la quatrième année du secondaire, incluant des groupes d’adaptation scolaire. «Des ponts entre les secteurs réguliers du programme particulier sciences et le secteur de l’adaptation scolaire seront créés. Les élèves d’adaptation scolaire étant souvent isolés du reste du monde vu leurs difficultés académiques et sociales briseront ce mur de verre. Ils seront des artistes, comme toutes les personnes participant à ce projet», amène Didier Marion Vanasse, enseignant de sciences et coresponsable du FabLab à l’école Marie-Rivier.

Les élèves devront créer leur œuvre personnelle en utilisant les outils de fabrication numérique tels que l’imprimante 3D ou la découpe laser. Ils devront utiliser des logiciels de dessin assisté par ordinateur pour modéliser leur création en version numérique, qui sera par la suite usinée grâce aux machines du FabLab pour obtenir une version tangible.

Au final, les élèves auront créé une pièce individuelle, de l’idéation à la réalisation, en utilisant les outils de technologies numériques du laboratoire et qui s’inscriront dans une installation artistique pérenne à l’école.

DRAC se réjouit de collaborer avec Marie-Rivier et l’artiste Rino Côté, dans le cadre de ce projet. «L’accessibilité à l’art est au cœur du mandat de DRAC. On se réjouit que l’école Marie-Rivier puisse bénéficier de ce programme pour faire rayonner les pratiques artistiques numériques auprès de ce jeune public. Avec ce projet, on souhaite stimuler des passions en créant un projet collectif porteur pour les jeunes», indique Catherine Lafranchise, directrice de DRAC.

Un projet qui s’inscrit dans la démarche de Rino Côté

Titulaire d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et d’une Maîtrise à l’UQAC en design numérique et animation 3D, spécialisation prototypage numérique de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Rino Côté œuvre dans le milieu des arts visuels depuis une vingtaine d’années déjà. Multidisciplinaire, sa pratique inclut notamment la performance, la sculpture et l’installation.

Également chargé de projets artistiques et numériques pour Communautique — un organisme communautaire basé à Montréal dont la mission est axée sur la démocratisation de l’accès aux nouvelles technologies dans des perspectives de développement culturel, social ou économique — l’artiste détient une solide expérience dans les outils de création technologiques et numériques.

Rino Côté est ainsi tout désigné pour initier les élèves de Marie-Rivier aux arts technologiques et pour les accompagner dans l’apprentissage et l’expérimentation des nouvelles technologies 3D. «Mon rôle dans ce projet sera d’accompagner techniquement et de façon créative les jeunes artistes dans leurs projets de créations collectives. Avec la thématique qui sera choisie en groupe, je vais élaborer une sculpture qui va créer un lien avec l’ensemble des pièces réalisées par chacun des élèves. Je veux leur montrer des exemples de projets collectifs qui ont été faits de cette façon. Créer des échanges avec eux et les stimuler aux possibilités que leur offrent les nouvelles technologies et la folie créative!», prononce l’artiste.

Il faut mentionner que les élèves du secteur régulier n’ont pas eu de cours d’arts plastiques durant leur secondaire. Et les élèves d’adaptation scolaire, quant à eux, ont eu de l’art avec leur enseignante titulaire, mais pas d’enseignant spécialiste. Il s’agira donc d’un premier contact avec l’art via un professionnel pour plusieurs d’entre eux.

Rappelons que la résidence de création est une initiative de DRAC et de l’école Marie-Rivier. Le ministère de l’Éducation et le ministère de la Culture et des Communications ont accepté le projet dans le cadre du programme La culture à l’école volet Une école accueille un artiste ou un écrivain. (EL)

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