GYMNASE. Ayant annoncé son ouverture pour une journée seulement, jeudi, le Gym Proactif de Drummondville n’aura pu accueillir qu’une quarantaine de clients dimanche.
Les propriétaires de l’établissement, Mylene Arseneau et Sébastien Lampron, avaient pris contact avec les policiers avant d’ouvrir leurs portes afin de s’informer sur les conséquences de leur ouverture pendant que les mesures sanitaires ne le permettent pas.
«On a rencontré les policiers pour les mettre aux faits de la démarche et des raisons derrière celle-ci. On avait convenu avec eux qu’à partir du moment où ils allaient passer, on allait demander pacifiquement à tout le monde de quitter. On leur a assuré notre coopération», a expliqué Mme Arseneau.
Les policiers se sont donc rendus à la salle d’entraînement en fin d’avant-midi. Aucun autre client n’a pu s’entraîner dans le gymnase par la suite. Au départ, Gym Proactif avait annoncé être ouvert de 8 h à 20 h.
Durant les quelques heures que des gens ont pu utiliser le gym, les propriétaires affirment que tout s’est fait dans les meilleures conditions possibles. «Des gens attendaient déjà à l’extérieur avant qu’on arrive. La première personne à se présenter était une maman accompagnée de son garçon qui n’avait pas pu avoir de suivi depuis le mois de décembre à la suite d’un diagnostic. On a reçu beaucoup de personnes dans une situation semblable. Les gens étaient très reconnaissants; c’était du pur bonheur ce matin», a raconté la propriétaire.
Après que le gouvernement ait annoncé que les salles d’entraînement qui ouvriraient leurs portes aujourd’hui perdraient l’aide financière gouvernementale, plusieurs établissements ont reculé ou encore modifié leur programme. Certains ont offert des activités à l’extérieur, par exemple. Comme nouveaux propriétaires depuis octobre dernier, Mylene Arseneau et Sébastien Lampron n’ont pas accès à ces programmes d’aide; ils ont donc maintenu leur ouverture.
«On est probablement parmi les seuls qui ont ouvert au Québec finalement. Je pense que les personnes qui avaient besoin d’un suivi en réadaptation étaient très heureuses qu’on l’ait fait. C’est aussi ce qu’on a dit aux policiers lorsqu’on leur a présenté notre démarche», ont indiqué conjointement Mme Arseneau et M. Lampron.
Maintenant, les propriétaires de salles d’entraînement doivent de nouveau attendre des nouvelles du gouvernement quant à leur éventuelle réouverture. «On espère avoir une date. Qu’ils aient, au moins, suffisamment de respect pour les commerçants au Québec pour leur donner une date. Je pense que si l’on avait eu un échéancier, ça aurait été beaucoup plus simple d’être patient. On a appris la fermeture par les médias à quelques heures d’avis. On pense que ce n’est pas comme ça qu’il faut approcher des gens qui normalement devraient faire partie de la solution», a ajouté Mylene Lampron.
Les deux propriétaires ont tenu à spécifier qu’il n’y a eu qu’une seule éclosion majeure dans un gymnase au Canada et que depuis, tous les autres payent. Depuis qu’ils ont fait l’acquisition de Gym Proactif, ils affirment n’avoir été à l’origine d’aucun cas de la COVID-19.
