Retour en classe : le syndicat des enseignants est préoccupé

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Par Emmanuelle LeBlond
Retour en classe : le syndicat des enseignants est préoccupé
(Photo : Photo tirée d'Unsplash)

ÉDUCATION. D’après le syndicat des enseignants de la région de Drummondville (SERD), la majorité du personnel enseignant se réjouit de retourner en classe, mais l’accès à des tests rapides et à des masques N95 reste au cœur des préoccupations.

Selon un sondage qui a été réalisé avec la Fédération des syndicats de l’enseignement, environ 70% des enseignants étaient favorables à un retour en classe. «Ils aiment mieux enseigner à l’école qu’en ligne», indique le président du syndicat, Guy Veillette.

Malgré tout, quelques inquiétudes persistent. «Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a dit que la distribution des tests rapides allait être faite d’ici deux semaines. C’est beaucoup trop tard. On en a besoin lundi matin à la première heure. Au secondaire, ce sont les parents qui doivent en trouver en pharmacie. On sait très bien que ce n’est pas simple d’en avoir en pharmacie», souligne-t-il.

Guy Veillette. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Notons que les écoles appliqueront un nouveau protocole sanitaire dès lundi. Les personnes qui ont des symptômes liés à la COVID-19 devront s’isoler, en effectuant un test de dépistage. Si le résultat est positif, un isolement de cinq jours est requis. Contrairement à l’automne dernier, les groupes ne seront pas retirés.

M. Veillette craint que cette nouvelle procédure occasionne un certain dérapage, alors que le variant Omicron est plus contagieux. «Cet automne, le protocole était plus sévère et il y a quand même eu un raz-de-marée de cas de COVID. Le 14 décembre, il y avait 14 cas. Le 21 décembre, on était rendu à 65 cas. Ça a explosé rapidement.»

L’accès aux masques N95 pour le personnel enseignant est aussi un enjeu aux yeux du président du syndicat. Selon lui, les enseignants devraient en avoir en main dès que possible. «Dans certaines situations, quand on a des enfants avec des besoins particuliers, l’enseignant doit s’approcher de l’élève, c’est impossible de le faire à distance», mentionne-t-il.

Lors d’un entretien avec L’Express de Drummondville, vendredi, le directeur général du Centre de services scolaire des Chênes, Lucien Maltais, a souligné qu’il attendait des précisions de la part du ministère de l’Éducation à ce sujet. «On voit que pour une certaine partie du personnel, ça pourrait être possible», a-t-il affirmé.

Dans le cadre du retour en classe, M. Veillette surveillera de près la santé et la sécurité de ses membres. «Pour contrer la pandémie, il faut avoir des outils pour y faire face et présentement, on n’en a pas. On voit nos délégués mardi soir. On a une réunion virtuelle. On pourra dresser un état de la situation», conclut-il.

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