Le CEPS ramène son programme Relance de solidarité

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Par Louis-Philippe Samson
Le CEPS ramène son programme Relance de solidarité
Relance de solidarité permet de s’inscrire pour recevoir un appel du CEPS chaque jour afin d’être écouté. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

PRÉVENTION. Afin d’aider le plus grand nombre d’individus, le Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond (CEPS) proposera de nouveau son programme Relance de solidarité dès le 13 janvier. La décision est justifiée par le retour des fortes mesures de confinement liées à la pandémie.

La directrice générale du CEPS, Sandrine Vanhoutte, signale que le programme sera en vigueur tant que cela sera nécessaire. Rappelons que 5 000 appels rattachés à ce service ont été effectués entre le 24 mars et le 30 juin 2020 lors de la première mouture.

«On prévoit que, si les mesures perdurent, beaucoup de gens pourraient ressentir une certaine détresse. On est prêt à pallier à ça et on s’attend à une petite hausse sur nos lignes», a indiqué Mme Vanhoutte. Le CEPS reçoit entre 25 et 50 appels chaque jour sur ses lignes d’écoutes et d’intervention de crise suicidaire.

L’organisme drummondvillois avait mis en place ce service en 2020 par crainte de déborder d’appels pour les lignes disponibles. Le fonctionnement de Relance de solidarité consiste à s’inscrire pour recevoir un appel des intervenants du CEPS à une certaine fréquence.

«Parfois, on pouvait recevoir plusieurs appels en même temps. On a voulu être proactif et ainsi, au lieu d’avoir des appels entrants, on fait plus d’appels sortants. Pour nous, c’est plus prévisible et ça permet de dégager nos lignes de crises suicidaires. Nos intervenants sont affairés sur nos lignes de crise suicidaire alors que nos bénévoles s’occupent de Relance de solidarité en compagnie d’intervenants», a expliqué la directrice générale.

Les gens peuvent s’inscrire eux-mêmes par téléphone au 819-477-8855, sur les médias sociaux du CEPS et encore sur le site web de l’organisme. Il est aussi possible de faire inscrire le nom d’un proche dans le besoin.

Sandrine Vanhoutte ne croit pas que la vague causée par le variant Omicron perturbera plus les gens que la première vague pandémique. «Les gens sont résilients et ils ont appris. C’est une situation temporaire, mais, si elle devait s’allonger, on s’attend certainement à une augmentation des demandes. Pour le moment, ce n’est pas inquiétant. On favorise toujours la prévention; plus on écoute, moins on aura à intervenir en crise suicidaire par après», a commenté Mme Vanhoutte.

Dans la normale

À la conclusion d’un autre temps des Fêtes marqué par la COVID-19, le CEPS n’a pas enregistré plus d’appels qu’à la normale, ce qui est positif. Aucune situation majeure n’a eu lieu.

«Le temps des Fêtes peut être une période difficile pour beaucoup de monde, mais ce n’est pas plus difficile que d’habitude. Il est certain qu’il y a des personnes qui ont été fragilisées par le retour de couvre-feu, mais la Relance de solidarité sera là pour les accompagner chez eux», a dit la directrice générale.

Historiquement, le CEPS voit ses volumes d’appels augmenter au courant de l’été alors que les spécialistes et professionnels de la Santé sont moins accessibles.

Le CEPS compte toujours sur une équipe de 18 personnes et une soixantaine de bénévoles pour répondre aux appels des gens dans le besoin. De plus, le financement n’est pas un enjeu pour l’organisme qui a reçu un don de 100 000 $ de la part de Promutuel Assurance en décembre.

Si jamais vous avez des idées noires ou éprouvez le besoin de parler à quelqu’un de vos difficultés, la ligne d’écoute du CEPS est accessible de 8 h 30 à 22 h et le service de prévention suicide est disponible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept au 819-477-8855.

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