Renée Martel est décédée

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Par Emmanuelle LeBlond
Renée Martel est décédée
Renée Martel a marqué la musique québécoise. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

DÉCÈS. La reine de la musique country, Renée Martel, n’est plus.

À l’âge de 74 ans, la Drummondvilloise d’origine est décédée samedi après-midi, au centre hospitalier Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe, à la suite d’une pneumonie sévère non liée à la COVID-19.

Totalisant plus de 65 ans de carrière et riche d’un parcours exceptionnel, elle a marqué l’histoire de la musique québécoise avec un répertoire qui conjugue à la fois modernité et tradition.

Fille de Marcel Martel et de Noëlla Therrien, la jeune chanteuse a fait ses premiers spectacles à l’âge de cinq ans. Propulsée dans l’univers de la musique, Renée Martel a grandi sous les feux des projecteurs, en se promenant aux quatre coins du Québec.

Renée Martel a mordu à pleines dents dans la vague yéyé avec ses chansons Liverpool, Je vais à Londres et Johnny Angel. Les succès de la chanteuse étaient sur toutes les lèvres. Elle se distingue en écrivant elle-même les paroles françaises de ses chansons.

La chanteuse a débuté ses premiers spectacles à l’âge de cinq ans. Son père l’accompagne sur la photo. (Photo: gracieuseté)

Devenue l’une des vedettes les plus adulées, elle remporte le titre de la découverte féminine en 1968. Elle a d’ailleurs une douzaine de prix au courant de sa carrière.

Lors d’une entrevue avec L’Express Magazine, réalisée en décembre 2020, Renée Martel s’est ouverte sur les différentes épreuves de sa vie, comme l’alcoolisme. Pendant longtemps, la chanteuse a gardé sous silence son problème. Après 13 ans de calvaire, elle a affronté la réalité en reconnaissant sa dépendance et en se prenant en main.

Aussi, la chanteuse a été touchée par plusieurs problèmes de santé. À l’âge de 52 ans, elle craignait ne plus pouvoir chanter à la suite d’une opération au poumon droit. La reine de la musique country avoue que le cancer du foie, en 2013, et le cancer du sein, en 2019, constituent les combats les plus difficiles qu’elle a bravés.

Malgré tout, Renée Martel a fait preuve d’une résilience à toute épreuve en sortant de nouveaux albums et en poursuivant ce qu’elle aimait par-dessus tout, chanter. Lors des dernières années, elle résidait sur la Rive-Sud de Montréal.

En septembre 2020, la reine de la musique country a été de passage à Drummondville, sa ville natale, dans le cadre du tapis rouge du film Jukebox au cinéma Capitol. Dans la salle, l’artiste de renom a été accueillie par un torrent d’applaudissements. Un hommage a même été prononcé pour souligner son apport à la musique québécoise.

La chanteuse lors de la projection du film Jukebox à Drummondville. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

«Depuis toujours, je n’ai jamais caché que j’étais une Drummondvilloise. Je le dis dans chacun de mes spectacles. J’aime ma ville. J’aime les gens de ma ville. C’est un honneur pour moi d’être une Drummondvilloise. La ville me traite bien et je vous aime tellement», avait-elle prononcé, d’un ton sincère, après les allocutions.

Rappelons que cette année, Renée Martel était de retour sur la scène avec son grand ami Paul Daraîche. Ils avaient débuté une tournée à travers la province, Contre vents et marées. Les deux légendes québécoises de la musique country célébraient 40 ans d’amitié.

Quoi qu’il en soit, la Drummondvilloise d’origine s’est toujours démarquée par sa proximité avec le public. Un amour qu’il s’est cultivé jusqu’à la fin.

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