Secteur commercial : pas plus de locaux vacants qu’avant la pandémie

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Par Louis-Philippe Samson
Secteur commercial : pas plus de locaux vacants qu’avant la pandémie
C’est un total de 9,93 % de la superficie d’espaces commerciaux qui est inoccupée présentement au centre-ville de Drummondville. (Photo : archives - Ghyslain Bergeron)

COMMERCES. Malgré tous les impacts négatifs de la pandémie, le secteur commercial de Drummondville s’en tire bien alors que le taux d’inoccupation des locaux est demeuré plutôt stable.

À Drummondville, c’est un total de 9,73 % de la superficie des locaux commerciaux qui est inoccupée en date du 1er décembre. Au centre-ville, le taux d’inoccupation se situait à 9,93 % en date du 22 novembre dernier, mais il était de 11 % au mois de février. L’ouverture de trois nouveaux commerces dans ce secteur a permis de redorer le portrait.

La situation s’est tout de même améliorée quelque peu depuis 2018. À ce moment, le taux de vacances par superficie atteignait les 11 % dans le centre-ville de Drummondville. En 2020, ce chiffre avait diminué à 10 %. La SDED ne possède pas les données du centre-ville pour l’année 2019 en raison de la fusion des organismes de Commerce Drummond et de la SDED. Cependant, pour l’ensemble de Drummondville, le taux d’inoccupation était à 8 % en 2019 pour les locaux de commerces et services.

Maryse Fredette, directrice du développement commerces et services à la SDED, signale que Drummondville a pu réduire les impacts de la pandémie sur la fermeture de commerces grâce aux programmes d’aide gouvernementaux. Rappelons que la région avait obtenu 13 millions de dollars du programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) et du volet Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM).

«Quand j’ai regardé nos données sur les locaux vacants, j’ai été surprise de voir qu’on est demeuré assez stable. Ça s’explique par tous les programmes qu’il y a eu et qu’on ait été une ville très proactive. Je compare à Sherbrooke et Trois-Rivières qui ont été chercher la moitié de moins que nous. Sans ça, plusieurs commerces ne seraient probablement plus en affaires aujourd’hui», a indiqué Mme Fredette.

La SDED entend poursuivre ses actions pour dynamiser le secteur du centre-ville. Dès le début de l’année 2022, un programme sera mis en place afin d’inciter des commerçants à s’établir au centre-ville. La SDED n’a pas voulu donner plus de détails quant à la nature de ce futur programme.

Malgré toutes les actions posées, la SDED n’a que très peu de contrôle sur les locaux inoccupés. Cependant, une charte avait été créée par Commerce Drummond qui ciblait, sur une période de cinq ans, les endroits idéaux pour certains types de commerces. À l’intérieur de celle-ci, il est stipulé que les terrains en bordure d’autoroutes sont plus propices aux magasins à grande surface par exemple.

«La SDED peut montrer les locaux disponibles aux entrepreneurs qui souhaitent s’installer à un endroit spécifique à Drummondville. Le centre-ville et le quartier Saint-Joseph ont des loyers plus accessibles, mais, en fin de compte, la décision revient à l’entrepreneur. Ça dépend aussi des propriétaires des locaux à louer. Si un local est désuet ou manque d’entretien, il pourrait être plus difficile à louer», a renchéri Maryse Fredette.

À ce propos, la SDED possède un logiciel qui recense les locaux disponibles sur l’ensemble du territoire. Ce logiciel permet de cibler les espaces à louer selon les critères des commerçants.

Du côté des ouvertures de nouveaux commerces, la SDED enregistre des données intéressantes à ce sujet en 2021. Depuis le début de l’année, 58 nouvelles entreprises ont ouvert leurs portes et une dizaine d’autres devraient faire de même d’ici le 31 décembre. En 2020, 57 nouvelles entreprises avaient vu le jour. À l’inverse, 41 commerces ont mis fin à leurs opérations cette année. Ils avaient été 69 lors de l’année 2020.

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