Le CNIMI se dote d’une imprimante 3D unique en son genre

Le CNIMI se dote d’une imprimante 3D unique en son genre
Le pavillon existant est à droite. Le CNIMI est à gauche. (Photo : gracieuseté)

ÉDUCATION. Grâce à l’acquisition d’une imprimante 3D DragonFly LDM, le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) peut désormais créer des composantes électroniques à partir de designs personnalisés et presque sans contraintes géométriques.

Propulsé par l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et le Cégep de Drummondville, le CNIMI pourra utiliser ce nouvel équipement à des fins de recherche et de service aux entreprises. L’appareil a été acheté de la compagnie Nano Dimension.

La DragonFly LDM (Lights-Out Digital Manufacturing) combine les technologies de l’impression 3D additive et des encres fonctionnelles. Unique au monde, cet appareil assemble simultanément le polymère (substrat) et l’argent (conducteur) afin d’imprimer des composantes électroniques multicouches.

La capacité de produire des circuits non planaires, la rapidité d’exécution (quelques heures seulement) pour des exemplaires uniques ou de séries et la qualité de ses produits distinguent la DragonFly LDM des autres moyens de production. Ces capacités sont particulièrement utiles pour générer de nouveaux prototypes ou la personnalisation, car elle permet à l’utilisateur d’adapter la forme, la taille et le poids des composantes qu’il souhaite obtenir. Elle s’affranchit de plusieurs des contraintes géométriques normalement présentes dans la construction de circuits et devrait permettre de redéfinir les principes de conception autant que de réalisation.

Laurent Cormier. (Photo: gracieuseté)

«Nous sommes ravis d’offrir cette nouvelle opportunité à nos étudiants, chercheurs et professeurs. La technologie de Nano Dimension change la façon dont les industries pensent leur développement. Cette innovation dans la fabrication de dispositifs électroniques, tels que les circuits imprimés, les capteurs et les antennes RFID, constitue une avancée majeure sur le plan de la performance des entreprises», indique Laurent Cormier, professeur au Département de génie mécanique de l’UQTR et codirecteur du Centre interordres de recherche et de transfert en manufacturier intelligent (CIRT-MI, l’unité de recherche du CNIMI).

«En tant que centre de formation, de recherche et de transfert technologique, une partie de la mission du CNIMI est de favoriser un changement de paradigme vers des pratiques révolutionnaires dans le secteur manufacturier. Un moyen d’y parvenir consiste à donner à nos étudiants, à notre personnel et à nos partenaires commerciaux un accès aux technologies les plus avancées au monde. Avec les nouveaux horizons qu’il ouvre, le système DragonFly LDM nous permet de remplir cette mission», poursuit-il.

Le vice-président des ventes en Amérique du Nord chez Nano Dimension, Mats Ehlin, constate que ce genre de technologie suscite un intérêt croissant auprès des établissements d’enseignement supérieur. «Nous avons la conviction qu’avec cet investissement, le CNIMI devient un précurseur; un centre innovant, prêt à faire face à un avenir marqué par l’essor de la fabrication additive de l’électronique. Étant désormais capable de fabriquer et d’utiliser des composantes électroniques de haute performance, il est à même de concrétiser la vision de l’industrie 4.0», commente-t-il.

L’acquisition de l’imprimante 3D DragonFly LDM a été rendue possible grâce à la participation financière de Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC). (EL)

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