Élections municipales : cinq (fausses) bonnes raisons de rester chez vous

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Par Lise Tremblay
Élections municipales : cinq (fausses) bonnes raisons de rester chez vous
(Photo : Deposit Photo)

COMMENTAIRE. Ce dimanche 7 novembre, la population sera appelée à voter aux élections municipales. À Drummondville, les citoyens devront notamment choisir un nouveau maire. Ils devront faire un choix entre Othmen Bouattour, Alain Carrier ou Stéphanie Lacoste. Est-ce important d’aller voter? Peu importe votre réponse, voici cinq (fausses) bonnes raisons de rester chez vous…

1. Un vote de plus; un vote de moins…

Si vous pensez que votre vote ne pèsera pas lourd parmi les milliers de bulletins de vote qui seront déposés dans les petites boîtes, l’histoire démontre bien le contraire : chaque vote est important.

On n’a qu’à penser aux élections de 2017 à Longueuil où un recomptage judiciaire a été autorisé, car seulement 113 voix séparaient les deux aspirantes mairesses, Josée Latendresse et Sylvie Parent.

Le recomptage de chaque bout de papier a permis d’établir que Mme Parent avait finalement récolté 110 voix de plus que sa vis-à-vis, ce qui lui a ouvert toutes grandes les portes du grand bureau de l’hôtel de ville.

Pas convaincu? En octobre dernier, aux élections fédérales, un dépouillement judiciaire a été autorisé dans la circonscription de Châteauguay-Lacolle. Initialement, la victoire avait été attribuée au bloquiste Patrick O’Hara, mais elle a finalement été attribuée à la libérale Brenda Shanahan, qui l’a emporté par… 12 petites voix.

2. Il fait trop beau dehors…

Oui, c’est vrai, l’automne est très joli et il est fort agréable d’entendre le doux craquement des feuilles mortes sous ses semelles. Mais rappelez-vous que vous aimez bien profiter des parcs et pédaler sur les pistes cyclables. Souvenez-vous aussi que vous aimeriez que la ville en fasse un peu plus pour l’environnement et à quel point vous n’avez pas envie d’abîmer la suspension de votre nouveau véhicule dans un satané nid-de-poule.

Il fait beau dehors… oui mais profitez-en pour vous rendre au bureau de scrutin à pied. C’est ce qu’à Drummondville, on appelle la mobilité active et durable.

3. Je n’ai pas le temps…

Les dimanches, j’additionne les verbes : je dors, je cuisine, je lave, je jardine, je planifie, je rencontre, je ris, je procrastine, je google; donc, pas le temps d’aller voter.

(Photo Deposit)

Mais quand vous recevrez votre prochain compte de taxes, et qu’il y aura une augmentation, vous voudrez sûrement grogner un peu et exprimer votre frustration à vos voisins. Pour avoir le droit de chialer, pas de compromis possible, vous devez aller voter sinon vous serez contraint au silence jusqu’en 2025 et cela inclut les commentaires sur les réseaux sociaux. Quatre ans, c’est long.

4. La politique, ça ne m’intéresse pas…

S’il y a un palier politique qui mérite votre attention, c’est bien celui de la politique municipale. Il s’agit du «gouvernement» le plus près de la vie citoyenne. C’est celui qui voit à la qualité du déneigement de votre rue, assure que l’eau soit buvable, que vos poubelles soient bien ramassées, que le parc à côté de chez vous soit sécuritaire, que les lumières aux traverses piétonnières fonctionnent bien et même que le chien trop agité de votre troisième voisin soit tenu en laisse.

Bref, c’est juste impossible que vous ne vous sentiez pas concernés, car c’est de votre qualité de vie qu’il s’agit. En prime, vous aurez un plaisir fou à suivre l’actualité de la ville et à amorcer des discussions croustillantes autour de la machine à café au bureau!

5. Je ne connais pas les candidats…

Pour ce point, on a une solution! C’est fort possible que vous ayez manqué de temps pour lire tous les articles de journaux qui ont traité de la campagne municipale. Peut-être étiez-vous plongé dans vos études, en train de faire du bénévolat, débordé au travail ou trop occupé à prendre soin de votre marmaille. Peu importe vos besoins en informations avant de cocher les petites cases sur votre bulletin de vote, nous vous invitons à consulter notre section Élections. Tout y est : présentation des candidats et visions de chacun. Bonnes élections!

Ville de Drummondville. (Photo d’archives – Ghyslain Bergeron)

Saviez-vous que?

-La dernière course à la mairie à Drummondville remonte à 2013. Camille Desmarais faisait face à Alexandre Cusson, lequel l’a emporté avec 74,52 % du suffrage. Il succédait à Francine Ruest Jutras. Le taux de participation à la mairie avait été de 36,6 % (taux global inconnu).

-Lors de l’élection suivante, en 2017, Alexandre Cusson a été élu par acclamation. Le taux de participation global (élections dans cinq districts) avait été de 24 %.

-Le 7 novembre prochain, 61 341 Drummondvillois figurent sur la liste électorale. Lors du vote par anticipation, tenu le 31 octobre et le 1er novembre dernier, 7 228 personnes se sont déjà prévalu de leur droit de vote, ce qui représente 11,8 % des électeurs. Du jamais vu, selon la Ville de Drummondville.

 

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