Québec renonce à la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé

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Par Cynthia Martel
Québec renonce à la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé
Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux. (Photo : capture d'écran)

COVID-19. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a annoncé que la vaccination des travailleurs de la santé ne sera plus obligatoire pour les employés actuels, mais le sera pour tous les nouveaux.  

En contrepartie, la Santé publique exige que les travailleurs non vaccinés subissent un dépistage trois fois par semaine.

«Ceux qui refuseront de se faire dépister seront mis sans solde», a avisé le ministre en conférence de presse, ajoutant que tous les travailleurs non vaccinés pourront toucher à aucune prime liée à la COVID-19.

Le gouvernement a décidé de renoncer à la vaccination obligatoire après avoir longuement analysé les conséquences qu’auraient eu les départs massifs des employés non vaccinés sur le réseau de la santé.

«On vous a toujours parlé de 330 000 personnes qui sont des employés, mais il faut vraiment regarder les gens qui sont sur le terrain et en contact avec les patients. Sur les 14 000 non vaccinés, il y a à peu près 8000 personnes qui sont sur le terrain. Et de ces 8000, il y en a environ 5000 en contact direct avec les patients. Malheureusement, notre réseau de la santé, dans notre situation actuelle, ne peut pas se passer de ces personnes-là. S’il nous manquait 8000 personnes, ça représenterait plus de 500 diminutions ou réorganisations de services», a-t-il expliqué.

«On s’est engagé (le gouvernement) à vous donner un meilleur réseau, à cesser le temps supplémentaire obligatoire, arrêter la main-d’œuvre indépendante et vous donner de meilleurs horaires. Une des raisons pour lesquelles on décide de prendre cette décision aujourd’hui, c’est pour être capable de respecter ces engagements-là», a-t-il tenu à préciser.

En date du 3 novembre, 97 % des employés actifs du réseau de la santé ont reçu au moins une dose de vaccin, comparativement à 90 % il y a trois mois.

«Il y a eu une grande amélioration, donc il faut mettre ça en perspective. Quatre-vingt-dix-sept pourcents, c’est exceptionnel, mais pas encore parfait. On a tout essayé pour vacciner les 3 % restants. Pour moi, ça reste incompréhensible que des travailleurs de la santé ne veulent pas se faire vacciner», a laissé entendre le ministre Dubé.

Rappelons qu’initialement, la vaccination avait été imposée à tous les travailleurs de la santé à partir du 15 octobre puis reportée au 15 novembre.

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